Chemini : Le CFPA, une ruche oubliée !

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Inauguré il y a plus d’une décennie, le centre de formation professionnelle de Chemini montre ces dernières années des signes de déliquescence qui ne trompent pas.

La Direction, qui a eu l’amabilité d’ouvrir les portes du Centre à  » La Dépêche de Kabylie « , n’a pas manqué de relever point par point les  » griefs  » dont souffre l’établissement.

Pour un Centre qui dispense douze spécialités, le manque d’équipements électriques se révèlent handicapants à plus d’un titre ; le réseau en place était adéquat en 1998, mais à l’heure actuelle, les besoins ont décuplé et la modernisation du réseau tarde à être instaurée, d’autant plus qu’aucun groupe électrogène n’est mis à la disposition des utilisateurs (labos et ateliers).

L’eau, autre énergie vitale, se fait également désirer ! Les robinets sont souvent à sec et aucune bâche à eau n’est présente sur les lieux ; le personnel et les stagiaires ont souvent recours à l’achat de bouteilles dans les commerces pour étancher leur soif et, quant aux sanitaires…

L’hiver est connu pour être rigoureux dans la localité et cependant, au centre, plusieurs locaux demeurent encore sans résistances et encore moins de radiateurs. Le gaz de ville, lui, ce n’est pas uniquement la tare du centre ; c’est toute la région qui en demande. En vain.

Un seul véhicule de service est disponible sur le parking mais, le mal c’est qu’ » il est souvent en panne ! » Avoue le directeur. A l’érosion de la cour zébrée par une multitude de nids-de-poules la clôture offre par endroit un visage désespérant ! Déglinguée, fissurée, or  » nous avons reconstruit bien des morceaux du mur mais ce n’est guère suffisant et les moyens financiers font sévèrement défaut « , déplore le directeur.

Si bien que ce Centre construit loin de la zone urbaine offre la possibilité d’extension au besoin, il ne manque pas non plus de subir la rançon de cette possibilité.

La route qui borde le centre est dénuée de trottoirs, de part et d’autre, l’éclairage public est inexistant et l’éclairage intérieur se montre insuffisant. Et le comble, pas un seul fast-food n’est présent aux alentours, à midi, les sandwiches froids font encore le bonheur des stagiaires comme dans le temps. Les blocs rappellent au bon souvenir de la direction qu’ils sont négligés, usés et menacent de partir sitôt en ruine.

Si une charpente en tôle est venue récemment mettre un terme à l’infiltration des eaux de pluie, un mur d’un bloc de cours incliné dangereusement vers l’intérieur appelle sourdement à une rapide prise en charge. Par ailleurs, nous avons appris qu’une cantine surmontée d’un logement pour internat est en cours de construction, un projet qui résonne comme un aveu de renaissance prochaine du centre.

T. D.

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