Ali Bedrici a tenu rapidement à marquer son retour de congé par une vaste inspection des chantiers de la ville de Béjaïa.
Un entrain qui peut atténuer les rumeurs persistantes sur une prétendue proche fin de mission du wali, n’était que cette prompte sortie s’est faite dans une totale atonie médiatique.
Contrairement à la coutume, le wali s’est abstenu de toute déclaration aux gens de la presse. Son entourage a clairement signifié à la cohorte de reporters lancés à sa suite que leurs questions ne sont cette fois-ci pas les bienvenus. Ce n’est pourtant pas les thèmes de la vie publique qui manquent. Les semaines passées ont été en effet marquées par une grande effervescence de la rue autour de questions ayant trait au difficile quotidien des citoyens. L’alimentation en eau potable, l’état des routes et parfois l’électrification marquent tant de carences qu’elles exacerbent le courroux des citoyens qui recourent souvent à la fermeture des axes routiers où des édifices officiels pour se faire entendre. Des démonstrations qui auront gravement attenté à une circulation routière déjà des plus difficiles tants en raison du retard en matière d’ouvrages que de l’afflux des estivants Notons que le jour de fermeture de la mairie de Toudja ou les habitants du village Larbaâ n’ont pas vu une seule goutte d’eau couler des robinets depuis plus de vingt jours.
Le wali s’est montré très attentif justement à des chantiers directement en rapport avec l’amélioration du cadre de vie et dont les éventuels retards de livraison ne manqueront pas d’alimenter le front de la contestation. Ali Bedrici a été à la nouvelle gare routière, qui accuse déjà un retard de livraison, à la trémie d’Ihaddaden, dont la stratégie de contournement pose de sérieux écueils de circulation, au parc Mezaia et surtout à l’université où les chantiers lancés tant à Aboudaou qu’à Targa-Ouzemmour risquent, en cas de moindre retard de livraison, de perturber sérieusement la rentrée universitaire en raison du fort taux de réussite au baccalauréat. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.
B. B.
