Tanakout : Les villageois interpellent le wali

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Avec l’avènement du terrorisme intégriste, dans les années quatre-vingt, dix, beaucoup de villageois ont été contraints d’abandonner leurs villages et autres hameaux, laissant derrière toute une vie de labeurs. Cette fuite vers les centres urbains estimés plus sécurisés ne s’était, bien évidemment, pas faite de gaîté de cœur. “L’exil” n’était alors présagé que comme provisoire, le temps que les choses s’arrangent. Aujourd’hui que la situation sécuritaire s’est nettement améliorée, beaucoup parmi ces “exilés” ne se sont pas faits prier pour regagner leurs villages. Cependant et pour cause du strict minimum à même de garantir des conditions de vie plus ou moins bonnes, beaucoup de villageois n’ont pas regagné leurs terres. C’est de toute façon, le cas des citoyens du village Tanakout, dans la commune de Haizer qui ont, dans une requête adressée aux autorités locales, demandé des moyens d’accompagnement à même de leur faciliter le retour dans leur village qu’ils ont dû quitter pendant la décennie noire en raison de la dégradation de la situation sécuritaire.Ces citoyens font remarquer, qu’à la faveur de l’amélioration de la situation sécuritaire ces dernières années, bon nombre de villageois avaient tenté de regagner leurs demeures, mais ces derniers n’ont tardé à renoncer à l’idée de quitter à nouveau le village. Ceci, explique les rédacteurs de la requête, est dû à l’absence des commodité tels que l’eau potable et le courant éléctrique, ils ont également déploré l’inexistence d’une école primaire. Toujours selon ces mêmes villageois, il est pratiquement impossible à présent de repeupler la localité dans l’état actuel des choses. “Notre village demeure dans des conditions pour le moins difficile et ne dispose pas de la moindre commodité pouvant garantir une vie décente», est-il mentionné dans le document. Les citoyens de Tanakout n’ont pas omis de préciser que leur village était connu pour son excellent rendement agricole, notamment l’activité de l’élevage bovin. Enfin, les villageois souhaitent avoir le soutien de la part des autorités locales afin de retourner dans leur localité et y reprendre leur travail.

B. D. B.

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