Au delà du contexte sportif qui a mis aux prises deux clubs de grande facture sportive, la JS Kabylie et le Ahly du Caire, la rencontre est venue se tenir dans un contexte strictement particulier, c’est la première retrouvaille sportive entre L’Algérie et L’Egypte, après le cauchemar qui a entouré les éliminatoires en Coupe d’Afrique et Coupe du monde.
La crise s’est instaurée entre les deux Etats allant jusqu’à provoquer une crise diplomatique et prendre la tangente vers la rupture des relations diplomatiques, tout cela a été accompagné et alimenté délibérément par les médias égyptiens, qui ont pris dans le collimateur de manière acharnée les Algériens, qualifiés de tous les sobriquets possibles, pour le seul prétexte que L’équipe nationale algérienne menaçait sportivement la performance de L’Egypte.
Les résultats sportifs ont tranché sur le destin des deux équipes, l’Afrique aux Pharaons et le Monde aux Berbères, l’Egypte se taille la Coupe d’Afrique et l’Algérie prend son billet pour le Mondial en Afrique du Sud.
Le stade du 1er-Novembre de Tizi a été lors de la rencontre qui a opposé les deux équipes la JSK et le Ahly, le théâtre d’une grande manifestation sportive avec une participation record des supporters venus très nombreux soutenir leur équipe dans cette épreuve.
Les autorités locales ainsi que la direction du club kabyle ont veillé au grain pour le bon déroulement de la rencontre, de leurs côtes, les services de sécurité ont tout fait et se sont déployés pour parer à tout éventuel dérapage, face à un déferlement des fans kabyles qui se sont déplacés de Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Alger, et bien évidemment de Tizi et des localités de la wilaya.
Les incidences d’une telle rencontre dépassent amplement le cadre sportif, il s’agit d’un déclic qui partirait de la Kabylie pour une réconciliation annoncée entre les deux nations, ainsi secouer les représentations diplomatiques afin de lever l’affront et les stigmates de la déroute et de la banqueroute égyptienne face à une Algérie sûre d’elle-même, digne et sereine et surtout hospitalière à plus d’un titre.
Nonobstant le résultat sportif de la rencontre, la présence de l’équipe du Ahly à Tizi, sécurisée et hebergée, à l’hôtel Amraoua, au stade, et lors de ses déplacements, cela renseigne sur la civilité politique et diplomatique des Algériens à accueillir avec des fleurs leurs hôtes et surtout à joindre l’acte à la parole donnée à l’ambassadeur d’Egypte en inspection des lieux quelques jours avant la rencontre.
La victoire de la JSK propulse le club kabyle à de meilleures réalisations, mais du coup réussit un acte politique majeur celui de degripper les relations algéro-égyptiennes en rapprochant les peuples des deux pays et par voie de conséquence redonner au sport sa véritable mission en l’extirpant des mains sales qui le mouillent dans des jeux et enjeux politiques et politiciens.
Khaled Zahem