Comme nous l’avons tous remarqué les prix des produits de large consommation, notamment les légumes et les fruits ont connu durant la fin de la première quinzaine de Ramadhan, le retour à la normale, après avoir atteint le summum durant tous les premiers jours de ce mois sacré. En effet, après un début de Ramadhan marqué par une envolée des prix des légumes, des fruits et des viandes, les choses semble être revenues à la normale à la fin de la première quinzaine du mois sacré avec une mercuriale plutôt clémente. Ce redressement relatif de la situation, surtout en ce qui concerne les prix des légumes et des fruits, constaté à l’issue d’une tournée dans les principaux marchés de la capitale, est accompagné d’une légère atténuation de la fièvre d’achat qui s’empare du consommateur algérien chaque début de Ramadhan, alors que l’offre des produits de saison paraît de plus en plus abondante. Rappelons que la première semaine du Ramadhan a été infernale en matière de prix, notamment ceux des légumes et des fruits. “On dirait que tous les commerçants se sont passés le mot pour les maintenir très élevés, mais le niveau de l’offre a permis de les faire baisser à partir du dixième jour», s’est ainsi félicité Ali un retraité la soixantaine révolue, à la sortie du marché Ali Mellah. Selon cet habitué de ce très populaire marché d’Alger, la différence de prix de certains produits entre le premier jour du mois de jeûne et aujourd’hui est assez importante. “La pomme de terre est passée de 40 à 20 dinars, alors que le poivron a chuté de 50 à 20 DA’’, explique-t-il. La tendance baissière des prix observée au niveau des principaux marchés d’Alger et qui devrait se poursuivre pour les deux prochaines semaines, vient confirmer les prévisions des pouvoirs publics à ce propos. Un déséquilibre relatif des prix marquera les premiers jours du Ramadhan, notamment, ceux des fruits et légumes dont la demande sera très forte, affirmait le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, à la veille du mois sacré soulignant que cette situation serait très limitée dans le temps et que les prix retrouveront leur équilibre. Au marché des trois horloges à Bab El Oued, le même constat peut être tiré à l’exception de quelques différences dans les prix par rapport à celui de Ali Mellah. A Bachdjerrah, le marché huppé de la capitale, la mercuriale demeure relativement plus élevée sans pour autant susciter l’inquiétude des clients. ‘’C’est un peu cher, mais, en tous cas, les prix demeurent abordables comparativement aux premiers jours du Ramadhan’’, a confié Zahra, une mère de famille, aidée par son fils, en train de faire ses courses quotidiennes. En somme, les prix des principaux légumes demeurent abordables à travers les différents marchés d’Alger. Le kilo de la pomme de terre s’échange entre 20 DA à Bachdjerrah et 50 DA à Ali Mellah, celui des oignons entre 15 et 25 DA, la tomate est cédée entre 15 et 40 DA, le courgette entre 30 et 70 DA, alors que le poivron varie entre 20 et 60 DA le kilo. En revanche, les prix des viandes rouges et blanches semblent résister malgré les actions et les garanties des pouvoirs publics. Ainsi, le kilogramme de poulet est cédé entre 270 DA et 340 DA et un poulet moyen (2 kg environ) revient à 600 DA. Pour la viande rouge, celle de l’agneau a dépassée la barre de 1 000 DA le kg pour les parties dites nobles comme l’épaule ou le gigot, alors que pour le veau, les tarifs varient entre 800 et 1.200 DA le kg. Rappelons qu’en prévision du mois de Ramadhan, le gouvernement a décidé d’autoriser l’importation de quantités supplémentaires de viande bovine de l’Inde. La première quantité de cette viande, estimée à 260 tonnes, était arrivée au port d’Alger le 18 juillet et a été autorisée à être mise sur le marché le 1er août, après avoir subi tous les contrôles nécessaires, rappelle-t-on. En outre, plus de 4 200 tonnes de poulet congelé local ont été stockées à partir de juillet dernier au niveau de l’Office national d’aliment de bétail (ONAB) en prévision du mois sacré sans compté la viande du ‘’baudet’’ qui a fait des ravages ces derniers jours. Enfin, les fruits secs, incontournables pour la préparation des différents plats traditionnels lors du mois sacré n’ont pas été vraiment affectés par la folie des prix et demeurent, plus ou moins, à la portée des bourses moyennes.
Y. Maouchi