Cent dix huit parts de viande d’un poids total dépassant les deux quintaux de viande ont été enfouies par les services de l’APC Tamridjt dans la journée du dimanche dernier. Faisant partie des kits alimentaires envoyés par un industriel de la commune voisine d’Aokas, cette quantité de viande, parvenue en fin d’après-midi du jeudi, a été conservée durant le week-end dans des moyens de froid apparemment défectueux. Le dimanche matin, le constat est alarmant, les congélateurs ne fonctionnent pas et la viande est totalement avariée. Voyant que cette viande est carrément impropre à la consommation, les autorités communales sollicitent les services du bureau d’hygiène communal pour dresser le procès verbal de constat et procéder à l’enfouissement de cette viande qui ne parviendra jamais aux cent dix huit familles démunies de la commune qui attendaient avec impatience ce don alimentaire. Alors que cet industriel d’Aokas a puisé de son budget une somme très importante pour rendre le sourire à deux mille familles des communes de la région est de la wilaya, c’est-à-dire de Tala Hamza à Draâ El Caïd en transitant par Mansouriah dans la wilaya de Jijel, en leur offrant des kits alimentaires constitués de viande, semoule, farine, arachides, légumes secs et autres, les autorités communales de Tamridjt n’ont pas pu réquisitionner quelques agents communaux ou encore solliciter des bénévoles pour procéder à la distribution de ces dons dans la soirée même de leur arrivée. Ceci est inadmissible, sachant que beaucoup de familles comptent énormément sur ces dons pour pouvoir faire goûter à leur progéniture certains aliments qu’elles ne pourront jamais acheter. Il est utile de rappeler que la wilaya de Béjaïa a enregistré près de vingt mille familles nécessiteuses, selon le recensement du début de l’année, auxquelles il faut probablement rajouter d’autres qui se sont inscrites durant ce mois sacré pour bénéficier des couffins de Ramadan rentrant dans le cadre du dispositif de solidarité piloté par le ministère de la Solidarité nationale et la société civile.
A. Gana