Draâ El-Mizan / Pénurie de lait

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La pénurie de lait ne semble pas être réglée en dépit de toutes les promesses données avant le début du mois de Ramadhan par les producteurs et autres.

Les distributeurs ne satisfont plus la forte demande en matière de consommation de ce produit. D’ailleurs, le sachet de lait se vend aujourd’hui sous le manteau comme durant les années des pénuries.

Dans certains villages de la commune, les quelques sachets que mettent à la disposition des consommateurs les commerçants sont vendus jusqu’à trente dinars. En ville, passé six heures du matin, aucun sachet n’est visible devant les boutiques.

Chose que nous avons constatée est que même le lait fourni par des laiteries privées de la wilaya de Boumerdès n’est plus disponible. « Le livreur ne passe plus même si je lui téléphone chaque jour. La dernière fois qu’il est venu, il y a de cela près de dix jours, il ne m’a livré que soixante sachets. Comment les répartir sur mes clients? », s’interroge ce commerçant. En tout cas, en l’absence de ce produit, l’alternative chez beaucoup de consommateurs reste l’achat du lait en poudre. « C’est cher. Un paquet de cinq cents grammes à plus de deux cents dinars. Il ne peut tenir plus de trois jours. Il ne peut pas vous faire préparer huit litres de lait », nous répondit un client accosté devant un magasin d’alimentation générale au centre-ville. Devant cette pénurie, même les livreurs ne savent plus quoi faire pour assurer une distribution régulière. « Nous livrons le lait un jour sur deux afin de toucher tous nos clients. On ne nous donne pas la quantité voulue, il faut faire de la gymnastique pour que chaque quartier ait son quota au moins un jour sur deux », nous a expliqué un livreur. Bien que le ministre du commerce l’ait annoncé le lait ne manquera pas, à la deuxième semaine du mois de Ramadhan, rien n’a changé au contraire on peut même parler de crise.

Amar Ouramdane

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