Des universitaires à la rencontre de la population

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Ce n’est pas un gala ni même une soirée artistique qui ont rassemblé tout ce monde, bien au contraire, il s’agit d’une rencontre scientifique et culturelle qui a été organisée dans ce hameau en plein air et qui n’a pris fin qu’à une heure tardive de la nuit. En effet, Amalou a été l’hôte d’enseignants universitaires et autres médecins spécialistes conviés par l’association culturelle de ce village. Au menu de cette manifestation, une conférence-débat ayant trait à trois thèmes pertinents à savoir la science, le développement et la civilisation que ces conférenciers ont développé durant leurs interventions. Et pour faire passer le message, et permettre également aux illettrés d’en bénéficier, les orateurs ont préféré s’adresser à l’assistance dans la langue de Massinissa. Intervenant en premier, le docteur Saïd Bouizri, natif dudit village, a de prime abord tenu à remercier le public venu nombreux assister à ce rassemblement et n’a pas manqué de réaffirmer à ses invités l’attachement de sa région au savoir et à la culture. Il dira à cet effet : “Nous sommes des citoyens conscients, notre zone environnante regorge de personnalités responsables qui, habituellement, ne rate pas ce genre de rendez-vous. Toute cette assistance en est la preuve”. Puis, ce fut au tour du docteur Bessaou de prendre la parole pour enclencher son intervention sur le premier sujet. En s’appuyant sur une projection, l’orateur, tout en expliquant le phénomène du clonage montré à l’assistance les différents cas provoqués par cette méthode. Lui succède à la tribune, Mustapha Oukacha, tout en puisant dans le répertoire d’Aît Menguellet et de Chérif Kheddam, s’étale longuement sur la problématique de la civilisation. Au cours de son intervention, l’orateur a adressé un listing de traditions et autres us qui sont à ce jour restés en vigueur. Il ne manquera pas d’attirer l’attention de son auditoire sur l’évolution que connaît la société que ce soit sur le plan politique, économique et même culturel, et la place qu’occupent ces coutumes. Il dira donc : “Il faut prendre le savoir sage des ancêtres et prendre le savoir utile des nouvelles générations pour en faire une voie effective des futures génération”.Enfin, le dernier point relatif au développement a été traité par M. Feoual, qui s’est même extrapolé en citant l’exemple du Japon. Pour lui, le développement économique d’un pays ne peut avoir lieu sans celui des mentalités. C’est pour cela dit-il que “plusieurs pays à travers le monde ont des richesses souterraines, mais ils demeurent incapables de créer ou d’inventer quoi que ce soit car la richesse de la matière grise fait défaut. Contrairement aux Japonais qui n’ont que des volcans et des séismes, mais puisque leur pays regorge de savants et de scientifiques, voyons le degré d’évolution qu’ils ont atteint”, conclut-il.Notons par ailleurs, que le lendemain les responsables locaux qui n’ont pas lésiné sur les moyens à l’effet de réussir cette rencontre ont organisé pour leur part au niveau du siège de l’APC une collation au profit de ces communicants, et un échange de cadeaux a eu lieu durant cette circonstance. A cet effet, le maire nous dira : “Je lance un appel à toutes les associations de la commune d’organiser ce genre de rencontres aussi riches que bénéfiques. De notre part, nous sommes prêts à mettre à la disposition de ces structures les moyens dont dispose notre institution”.

M. Smaïl

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