Continuatrice de l’œuvre de l’EN, la JSK a une nouvelle fois administré une leçon aux Pharaons, en s’imposant au Cairo-Stadium avec ses 100 000 supporters, dans la soirée d’avant-hier dimanche.
Dans cette arène infernale où une grande banderole incitait les Ahlaouis à oublier leur club pour défendre plutôt Misr, l’équipe algérienne a pu héroïquement transcender tous les obstacles.
Tout le long de la rencontre suivie chez-vous sur certaines chaînes –dans les foyers et cafés – les fameux slogans ont encore une fois retenti “Anwa wigui Imazighen», “les algériens, les algériens”.
Même ambiance à Boumerdès que dans d’autres coins de la Kabylie du pays tout entier pour saluer la prestation de la JSK, ce soir-là. Ni la pression, de la masse égyptienne ni le vice de l’arbitre qui s’est transformé en douzième élément du Ahly, après y avoir injustement expulsé le virevoltant kabyle Yahia Chérif n’ont pu intimider les capés d’Alain Geiger. Le mérite de cet entraîneur Suisse est d’avoir surtout, su préparer psychologiquement son onze contre d’éventuels coups bas de l’arbitrage, sur cette terre pharaonique où sport et politique font encore diaboliquement bon ménage. Et dans son propre fief où pratiquement aucun club, ni équipe n’y résiste, Al Ahly El Misri a été tenue en échec par cette jeunesse kabyle. Une jeunesse fougueuse ayant compris qu’ici et maintenant, il y a un enjeu politique. Ne fallait-il pas, alors, damer le pion encore une fois à ces clubs égyptiens, lesquels se voient toujours galvanisés d’une manière outrecuidance par les hautes instances locales ? Misr Oum Dounia, ça été toujours du bluff pour tout algérien. Mais pour que tout le monde, voire la sphère arabe ou africaine en prendre conscience, ou devait le montrer encore une fois sur le terrain. Une mission vaillamment accomplie par les lions du Djurdjura, qui continuent de tracer leur voie royale vers d’autres victoires pour honorer l’Algérie toute entière.
Salim Haddou