Suite à la publication dans notre édition du dimanche de l’article titré “L’entreprise turque Ozgün arrête les travaux et remercie des employés», dans lequel notre correspondant, rédacteur de l’article, a rapporté l’information que lui avait donnée un représentant de la société turque selon laquelle l’arrêt des travaux a été décidé suite au non payement par la maître de l’ouvrage (DTP) des travaux déjà réalisé : la Direction des travaux publics de la wilaya de Béjaïa nous a saisie pour apporter des précisions et éclaircissements.
C’est ainsi que cette dernière, le maître de l’ouvrage en l’occurrence, déclare avoir, dans le cadre du marché conclu avec le groupement d’entreprises Ogzûn et ETRHB pour la réalisation des travaux d’aménagement de la RN 43, mandaté d’une manière régulière et systématique toutes les situations de travaux qui lui sont présentées par ce groupement aussi bien pour la part des dinars non transférables que pour celle de la partie transférable. Toutefois, selon le rédacteur de la mise au point qui s’est déplacé à nos bureaux, monsieur Bensadi, leurs services ont payé toutes les situations numérotées de 01 à 09 et les deux avances forfaitaires comportant des montants en dinars transférables et non transférables lequels ont été versés aux comptes INR et CEDAC ouverts au profit du groupement auprès de la banque BNP Paribas mais cette dernière, après avoir procédé au transfert de la devise en Turquie pour les trois première situations et les deux avances forfaitaires, s’est rétractée par la suite pour le transfert des six autres situations au motif des fluctuations du taux de change. Quoiqu’il s’agisse d’un problème interbancaire, la Direction des travaux publics se dit consciente des conséquences qui pourraient peser lourdement sur le devenir de cet important projet et déclare avoir entrepris toutes les démarches auprès des institutions concernées pour débloquer la situation et procéder au transfert de la partie devise qui demeure confisquée par la banque BNP Paribas. Profitant de la présence de ce cadre de la Direction des travaux publics, nous avons abordé avec lui le cas de la société algérienne ETRHB, chargée de la réalisation de la partie “route” laquelle a, elle aussi, arrêté les travaux depuis quelques temps. Il dira que ce sont des travaux supplémentaires qui doivent être lancés très prochainement qui sont à l’origine de cet arrêt du projet. Selon lui, des études d’exécution ont révélé qu’il y aura des quantités plus importantes qu’il faudra prendre en charge. Il est utile de rappeler que le projet d’aménagement et de modernisation de la RN 43, reliant la wilaya de Béjaïa à celle de Jijel, sur une distance de 11 kilomètres et demi d’un coût de plus de 400 milliards de centimes sera réalisé conjointement par la société turque OGZûn et l’entreprise privée algérienne ETRHB. Il consiste en la réalisation de routes, d’ouvrages d’art et de trois tunnels longs de respectivement 702 m, 611 m et 320 m alors que les responsables concernés avaient promis la livraison du projet dans sa totalité d’ici la fin de l’année prochaine, soit un gain dans les délais de plus d’une année, voilà que ces arrêts compromettront ces gains de temps et probablement même les délais impartis.
A. Gana