Tizi-Gheniff : Les occupants du bidonville de Maroko attendent des solutions

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L’exécutif de l’APC cherche toutes les solutions possibles, afin de refermer cette plaie dont souffre la municipalité.

« Depuis maintenant 30 ans, nous n’avons pas de toits décents », telle est la déclaration d’un citoyen habitant au bidonville de Maroko.

Ce dernier est l’un des 30 pères de familles parqués dans ces habitations de fortune, qui n’ont même pas d’ossature métallique.

On les appelle les déracinés, car ils étaient expulsés d’Alger en 1983, dans le cadre de la « débidonvillisation » de la capitale.

Après avoir été recasés dans des tentes au niveau du stade de Tizi-Ghenif, des habitations en parpaings leur ont été attribuées. Au fil des ans, celles-ci ont vieilli et ne répondent plus aux règles de salubrité.

« A chaque petite secousse tellurique ou une quelconque tempête, nous tenons notre courage à deux mains, car elles peuvent nous tomber sur la tête à n’importe quel moment », confirmera un autre intervenant, avant de nous apprendre que toutes les autorités locales et même le président de la République ont été informés à ce sujet.

Interrogé sur des solutions qui leur auraient été proposées, un autre interlocuteur nous répondit, que celles-ci sont restées au stade des promesses.

Il faut dire que certains, c’est-à-dire ceux qui ont un peu de moyens, ont tout de même lancé des constructions sur le site, tandis que les autres attendent toujours que les autorités interviennent en leur faveur.

« Nous allons peut-être bénéficier de logements, dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire. Mais, pour le moment, aucune décision n’a été prise à ce sujet », ajoutera un autre membre du collectif d’habitants.

A Tizi-Gheniff, une première catégorie de familles recasées au sein de l’ex-siège de la Caps a été déjà relogée ; d’autres familles résidentes dans les cités, attendent leur tour.

L’exécutif de l’APC cherche toutes les solutions possibles, afin de refermer cette plaie dont souffre la municipalité car les entreprises ne se bousculent pas au portillon pour réaliser ces projets rentrant dans le cadre du RHP.

Amar Ouramdane

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