Le chemin menant à la nouvelle ville de la commune de Aït Yahia, a finalement été bitumé comme souhaité par les nombreux habitants qui n’ont pas cessé de s’en plaindre, durant l’hiver dernier.
Malgré les réclamations des locataires de la cité les autorités communales n’avaient pu que pallier au plus pressé en répandant du turf aux endroits les plus sensibles. Une solution qui n’avait, à l’époque, duré que le temps de l’arrivée des pluies.
Les marres boueuses étaient alors devenues plus importantes, empêchant tout passage de véhicule léger. La vente du pain n’a pu se faire durant la mauvaise saison, que grâce aux véhicules tout terrain. C’est dire que le bitumage de la piste d’accès a été accueilli avec soulagement par les habitants de la nouvelle ville qui se réjouissent de pouvoir en finir avec les enlisements de leurs voitures.
Cependant, cette joie risque de ne pas durer très longtemps. Des citoyens nous ont signalé que des tranchées ont été creusées, le long de l’accotement pour permettre le passage de canalisations d’eau potable. A certains endroits, le bitume a même été cisaillé de part en part. Notre propos n’est pas de remettre en cause l’alimentation des habitations en eau potable. Au contraire, nous devons saluer tout geste, allant dans le sens de l’amélioration de leurs conditions de vie. Mais une question se pose tout de même.
Pourquoi attendre que le bitume soit terminé pour entamer des travaux souterrains ? Par ailleurs, considérant que la commune d’Aït Yahia est alimentée en gaz de ville et que le POS A5 attend son tour, il est à prévoir, encore d’autres travaux, pour le passage des canalisations. A moins que ce quartier, censé accueillir le futur siège de l’APC, ne soit pas concerné par le gaz de ville.
C’est à croire que chacun creuse et bitume à sa guise, sans concertation aucune avec les autres organismes. L’anarchie a encore de beaux jours devant elle.
A. O. T.