Aïn El Hammam : L’Aïd tolère tous les excès

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C’est lors de grands rassemblements, où la surveillance sanitaire devrait être de rigueur, que les règles d’hygiène les plus élémentaires, sont à chaque fois bafouées.

C’est à croire que l’on peut se permettre toutes les infractions sans se faire inquiéter. A chaque veille de l’Aïd, jour de marché Michelet draine des milliers de personnes venues des trois daïras environnantes. En plus de quelques courses de dernière minute, les pères de familles s’y rendent surtout, comme le veut la coutume, pour faire sortir les enfants.

L’occasion est trop belle pour être ratée par les opportunistes de tous bords, pour amasser le maximum d’argent, à n’importe quel prix. La cible étant identifiée, il ne reste plus qu’à l’attirer. En plus des jouets, sans valeur éducative, que certains leur fourguent à des prix exorbitants, d’autres trouvent que le fast-food à l’air libre, est plus rentable. Pour satisfaire la foule d’enfants affamés, les revendeurs de « casse-croûtes » ne s’embarrassent d’aucune règle d’hygiène, pour remplir la caisse.

Des morceaux de pains, coupés et alignés dans une caisse en plastique, attendent qu’on les fourre de tranches de cachère, découpées sur un cageot servant de table. De jeunes enfants s’empressent de payer pour être servis et s’en vont, insouciants, déguster leur coupe-faim. Les nombreux « restaurateurs » d’occasion, aperçus la veille de l’Aïd, à Aïn El Hammam, ne semblent pas prendre conscience du danger auquel ils les exposent avec cette nourriture, souillée de mouches, de poussière et autres gaz d’échappement.

La même façon de traiter, avec mépris, la clientèle se retrouve dans de nombreuses boutiques dont les propriétaires, pressés par la demande, oublient que la loi les oblige, désormais, à se soumettre aux nouvelles lois, régissant le commerce des fruits et légumes et les produits de la pêche. Quant aux conditions de vente et d’exposition des viandes, l’histoire est tout autre. Les services concernés devraient mettre des garde-fous à ces pratiques qui risquent, un jour, d’engendrer l’irréparable.

A. O. T.

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