Amizour Mouvement de protestation à la Socerca / Les travailleurs contre le comité de participation

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Des reproches qui sont rejetés en bloc par le mis en cause, qui dit avoir déjà porté plainte contre certains signataires qualifiés de meneurs du mouvement, pour diffamation et aussi pour avoir fait signer des travailleurs en situation de congé de maladie. Du côté de la direction, le premier responsable de l’unité M. Kertous, a qualifié ce mouvement de protestation d’illégal et d’abandon de poste collectif, raison pour laquelle, notre interlocuteur dira avoir saisi un huissier de justice qui a constaté les faits pour ester en justice les auteurs du mouvement.

L’unité carreaux sol Socerca d’Amizour est à l’arrêt depuis lundi, suite à un mouvement de protestation de ses travailleurs revendiquant l’élection d’un nouveau comité de participation. Lors d’une réunion improvisée hier matin, avec les responsables de l’union locale du syndicat UGTA au sein de l’unité les représentants des travailleurs en débrayage ont expliqué les motifs de ce mouvement spontané de protestation qui se résume selon eux, au retard de leur direction à répondre à leur pétition signée par 60 travailleurs, et par laquelle, ils revendiquent le gel d’activité du comité de participation et d’aller vers une Assemblée générale pour un vote de confiance, l’encontre de ce même comité.

Les griefs nombreux contre le comité du personnel, plus précisément son président, par les protestataires sont notifiés dans leur pétition. Ils reprochent à celui-ci son ingérence dans le fonctionnement des services, son manque de respect envers les employés mais aussi l’utilisation du sceau du comité à des fins personnelles.

Des reproches qui sont rejetés en bloc par le mis en cause, qui dit avoir déjà porté plainte contre certains signataires qualifiés de meneurs du mouvement, pour diffamation et aussi pour avoir fait signer des travailleurs en situation de congé de maladie. Du côté de la direction, le premier responsable de l’unité M. Kertous, a qualifié ce mouvement de protestation d’illégal et d’abandon de poste collectif, raison pour laquelle, notre interlocuteur dira avoir saisi un huissier de justice qui a constaté les faits pour ester en justice les auteurs du mouvement. Les protestataires se disent prêts à rejoindre leur poste de travail une fois que la direction répondra à leur doléances par l’application des textes, notamment l’article 101 de la loi 90/11 et ont pris attache avec l’inspection de travail le premier jour de leur action, laquelle les a orientés vers leur direction, seule habilitée à régler le problème. Une délégation de ces travailleurs s’est rendue par la suite chez le directeur, qui de son côté a renvoyé la balle à l’inspection de travail qui devait éclaircir les choses et trouver une issue à cette impasse qui n’est pas sans conséquence sur l’avenir d’une unité déjà en mauvaise posture. Le directeur trouve qu’il ne pourra répondre à la requête des contestataires qui revendiquent le gel de l’activité du comité mis à l’index, du fait que cette autre partie en conflit a soumis l’affaire à la justice. En somme, direction, comité de participation et travailleurs protestataires campent chacun sur leurs positions, ce qui préfigure un durcissement de la situation.

Nadir Touati

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