Là deux agents de la sûreté urbaine s’apprêtaient à prendre leur tour de surveillance dans un barrage, lorsqu’ils furent surpris par le souffle de la bonbonne meurtrière. Les deux victimes, originaires l’un de Bouira et l’autre de Boudouaou, ont rendu l’âme avant leur évacuation vers l’hôpital de la circonscription.
Deux policiers assassinés, tel est le bilan d’une attaque terroriste perpétrée hier matin par des éléments d’une serriate sanguinaire de l’ex-GSPC, au centre-ville de Bordj Ménaiel.
L’islamisme armé a recouru-là encore une fois, à la tactique des bombes artisanales pour tenter de prouver sa puissance, au moment où de nombreux maquis avoisinants demeurent quadrillés par les forces combinées de sécurité.
Actionné à distance par un commando terroriste où l’un de ses relais, une bombe artisanale a explosé hier, peu avant 7h, à l’entrée-est de la ville précitée, précisément à proximité de Souk El Djenaâ.
Là deux agents de la sûreté urbaine s’apprêtaient à prendre leur tour de surveillance dans un barrage, lorsqu’ils furent surpris par le souffle de la bonbonne meurtrière. Les deux victimes, originaires l’un de Bouira et l’autre de Boudouaou, ont rendu l’âme avant leur évacuation vers l’hôpital de la circonscription. Un civil de passage a été légèrement blessé dans la même circonstance œuvre d’une serriate islamiste d’El Arkan ou El Ansar, l’attaque terroriste d’hier confirme, chose révoltante, cette menace qui plane sur de nombreuses régions de Kabylie. Une menace qui s’est concrétisée encore en moins de quatre mois, sous forme d’attaque-kamikaze simultanément perpétrées à Ammal, Beni Aïssi (près de Beni Doual) a et Zemmouri, précisément à Zaâtra. Et au total, dans la même période, pas moins de 40 morts et plus de 150 blessés dont plusieurs gravement y ont été enregistrés. On croit fermement, face à tant de drames, que la paix, celle vraie et définitive, ne peut-être qu’au bout du fusil.
Salim Haddou
