Le premier secrétaire national du FFS, M. Karim Tabou, a organisé hier, dans la grande salle de la Maison de la culture de Tizi Ouzou, une conférence publique portant sur différents thèmes inhérents à l’actualité nationale et internationale.
Même si l’événement est organisé officiellement dans le cadre des festivités commémoratives du 47e anniversaire du FFS le 29 septembre prochain, le n°2 du Parti ne s’est pas empêché de saisir l’aubaine pour mettre le point, sur les quelques événements récents, qui ont ébranlé la stabilité de la Maison FFS et plus particulièrement la fracassante sortie médiatique du Fédéral du Parti à Ghardaïa dont tout le monde connaît le contenu.
Mais avant cela, M. Tabou s’est tout d’abord étalé sur une multitude de questions de la politique nationale, et ce, en tentant d’établir des constats probants sur la base d’analyses effectuées selon la conception du FFs. Fidèle à ses discours offensifs, Tabou dira que “l’Etat à toujours entretenu des rapports violents avec la société car ce dernier considère le peuple comme adversaire (…) et pour se maintenir dans ce conflit, l’Etat a recours à des comportements très dangereux, à l’image de la manipulation et de la corruption”.
Le premier secrétaire du FFS dira, par ailleurs, pour illustrer ses propos que “la question des disparus en Algérie, dépasse largement le cadre des cas isolés et qu’elle relève plutôt d’une politique officielle sciemment entretenue”. Sur un autre volet, M. Tabou a encore une fois rappelé à l’assistance l’esprit humanitaire et démocratique du FFS lequel atteste l’orateur à toujours été aux avant-postes lorsqu’il s’agit de revendiquer des droits universellement reconnus. “Mais cela ne suffit pas, le FFS ne pourra pas mener seul cette campagne sue plusieurs fronts. Il faut que les journalistes, les syndicalistes, les universitaires, ainsi que les autres partis s’impliquent davantage dans ce combat pour les libertés…”
Tabou évoquera ensuite de nombreux sujets, qu’ils soient sécuritaires, politiques ou relevant du social mais à chaque fois il n’a pu s’empêcher de revenir à la charge pour attester que le FFS reste un parti droit, net et cohérent, et que c’est pour justement ces raisons que le parti essuie des attaques d’un peu partout. Tabou n’a pas omis, à cet effet, de loin la résistance de son parti face aux manipulations du Pouvoir qui “a mobilisé ses dispositifs de corruption et de violence, et ce, pour tenter de créer des malentendus…” Pour ce qui est du volet le plus attendu de la conférence, à savoir la réponse réservée au docteur Fekhar, le fédéral du FFS à Ghardaïa, par Tabou, l’assistance aura remarqué que l’orateur n’a pas du tout mâché ses mots pour contre-attaquer. Sans citer nommément M. Fekhar, le premier secrétaire national du FFS réplique à ce dernier d’une manière sèche et tranchée : “Tout projet allant dans le sens de dresser une région contre une autre ou une religion contre une autre est formellement refusé au FFS, et toute personne ayant œuvré dans ce sens se serait auto-exclu des rangs du parti. Le FFS n’acceptera jamais qu’on détruise une mosquée en son nom, tout comme il refuse toute sortes de discours ethniques ou régionalistes faisant des minorités leur fonds de commerce”. Dans la foulée, Tabou ira encore plus loin en disant que “malheureusement ! Il n’y a pas que les islamistes qui manipulent la religion, car il y a des partis se revendiquant laïcs qui font exactement la même chose mais d’une manière plus machiavélique”.
Ahmed B.
