L’université de Bgayet accueille depuis hier et pour deux journées, les assises nationales en mathématiques, lesquelles regroupent les spécialistes en la matière des divers centres et universités du pays.
Organisées au niveau de l’auditorium du campus d’Aboudaou, ces dernières auront pour objectif principal, l’installation d’un pôle d’excellence dans le domaine. Des thèmes allant de la présentation de la situation de la recherche en mathématique en Algérie jusqu’au système national de la documentation en ligne, en passant par la notion du pôle d’excellence et les cyber infrastructures ont été développés par les cadres de la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, organisatrice de cet événement scientifique. D’après les communications de ces derniers, nous retiendrons que notre pays est parfois très loin des investissements des autres nations dans la recherche et le développement technologique. Alors que les Etats-Unis d’Amérique dépensent plus d’un tiers du produit intérieur brut dans la recherche et le développement, l’Algérie n’en réserve que 0,5 %.
C’est l’une des raisons qui font que seulement moins de la moitié des enseignants universitaires font de la recherche. Faisant une comparaison sur le dernier quinquennat, le professeur Sellami, Directeur de la programmation de la recherche, de l’évaluation et de la prospective au niveau de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, déclarera que la répartition des chercheurs dans le monde montre qu’en Asie, il y a eu une nette augmentation du nombre alors que les autres continents enregistrent des diminutions.
Ce dernier expliquera cette perturbation par un phénomène migratoire des chercheurs qui se déplacent au gré des conditions de travail offertes par les différents pays.
C’est ainsi, qu’il citera la nouvelle politique d’attractivité des chercheurs développée par les chinois ou encore des japonais qui englobent plus de cinq millions de chercheurs loin, devant les USA qui ne disposent que de quatre millions. Se situant par rapport aux autres nations et disposant d’un fort potentiel scientifique, l’Algérie se devait de travailler sûr les trois facteurs de développement du pays, à savoir le renforcement des capacités humaines, la production des connaissances et l’innovation technologique.
Les perspectives sont l’un des objectifs de ces assises justement. La création récente de la société » Mathématiques Algérie » a été abordée par l’un des conférenciers, lequel rappellera que ce n’est que la relance, sous le label d’une société savante, de l’ancienne association des mathématiques. Parmi les objectifs de cette société outre bien sur le but d’offrir un cadre de rencontre entre les mathématiciens algériens, il y a celui qui consiste en la publication d’une revue propre à cette société savante laquelle joue souvent un rôle important à en juger par les différents manuels de mathématiques où on trouvera derrière des sociétés savantes et, bien sûr, sans oublier les universités.
Dans le même ordre d’idées, il a été relevé que les centres et universités du pays produisent différemment dans le domaine scientifique. C’est ainsi que nous apprendrons que l’université de Bgayet est classée première dans le publication dans le domaine de la recherche opérationnelle. Il est utile de rappeler aussi que l’université de Bgayet organise en parallèle de ces assises nationales, une formation diplômante de deux journées pour 120 étudiants et gestionnaires en management en plus de la 4e édition de son forum qui s’ouvrira aujourd’hui.
A. Gana