Une semaine après avoir pondu une déclaration dans laquelle la coordination des personnels de la santé paramédicaux et corps communs de l’établissement public hospitalier d’Amizour, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), cette dernière s’interroge sur le flou qui entoure le projet des statuts particuliers des paramédicaux tout en exigeant des pouvoirs publics de mettre un terme à trois années d’attente et d’incertitude ; voilà qu’elle menace de durcir sa position d’ici quelques jours en allant jusqu’à une grève illimitée si aucune suite n’est donnée d’ici-là.
“Dans quelques jours, nous nous réunirons en Assemblée», dira son coordinateur, lequel n’est autre, que l’ancien coordinateur de wilaya du Syndicat autonome des paramédicaux, exclu avec son adjoint par le bureau national de ce syndicat, il y a une année de cela.
Alors que le ministère de la Santé avait déclaré récemment que ces statuts seront promulgués avant la fin de l’année, la coordination de l’EPH d’Amizour refuse d’y croire.
“A chaque fois, ils essayent de nous injecter des anesthésies, nous n’y croyons plus», rejoutera notre interlocuteur.
Dans leur déclaration, transmise par ailleurs au ministère de la Santé et à la presse, les rédacteurs se disent mal aimés par les pouvoirs publics qui continuent d’afficher peu d’intérêt à cette corporation, laquelle joue un rôle prépondérant dans la promotion des soins de santé à tous les niveaux, malgré la surcharge de travail et les conditions socioprofessionnelles qui laissent à désirer. En outre, se disant en proie à plusieurs maladies graves et autres risques pouvant mettre leur vie en péril, ils continuent à percevoir des primes et indemnités classées au système archaïque et dépassé.
Une frange de cette corporation, à savoir les personnels des corps communs, perçoit le payement de leurs rappels par tranches ; ce que rejette énergiquement ce syndicat, lequel parle d’un retard causé par les pouvoirs publics et non par les travailleurs.
En conclusion, ces syndicalistes invitent leurs collègues des autres établissements hospitaliers à rejoindre massivement leur syndicat pour pouvoir serrer les rangs, seul moyen d’arracher leurs droits dignement.
A. Gana
