Invités dernièrement par la daïra à donner leur avis sur une éventuelle suspension d’un élu faisant l’objet d’une poursuite pénale, Fodil Messiouni en l’occurrence, des élus municipaux de Timezrit, huit au total, dénoncent, dans une correspondance adressée au wali de Bgayet, ce qu’ils qualifient de “manœuvre prédatrice et sans scrupule”. Les rédacteurs de la missive estiment à ce sujet que “l’administration a affiché précipitamment sa volonté de mettre en application le code communal concernant la suspension d’élu, alors que ce même code communal a été transgressé et piétiné depuis deux ans.” Pour soutenir leur argumentaire, ils en veulent pour preuve, la confiscation de leurs mandats d’élus et le refus de l’administration d’appliquer l’article 34 du code communal qui prévoit la dissolution de l’Assemblée populaire communale et son renouvellement par des élections partielles. Pour eux, l’Assemblée populaire communale de Timezrit, a cessé d’exister depuis l’assassinat du P/APC en novembre 2008. Depuis, rappellent-ils, des dissensions au sein de la majorité n’ont pas permis d’élire un nouveau P/APC et, partant, procéder à l’installation de l’exécutif communal. Au regard du marasme ambiant prévalant au sein de l’APC depuis deux ans, les huit élus signataires du document observent que la convocation qui leur a été adressée par la DRAG afin d’émettre un avis sur une éventuelle suspension d’un élu est » insensée « . Cela d’autant plus, soutiennent-ils, qu’il n’y a eu aucune activité de l’Assemblée populaire communale depuis l’assassinat du P/APC. Faute de consensus au sein de la majorité cette démarche s’apparente, selon eux, à » un coup de force qui vise à exclure de l’APC un de ses membres élu, en fomentant une affaire de justice (…) » Estimant que la suspension de l’élu ne constitue aucunement la solution adéquate pour réhabiliter l’APC de Timezrit, les huit élus signataires de la correspondance invitent le wali à mettre fin à cette » manœuvre diabolique », laquelle, estiment-ils, n’honore ni ses commanditaires et, pis encore, risque de ternir davantage l’image de l’administration. Etant poursuivi en justice, F. Messiouni risque la suspension en vertu de l’article 32 du code communal qui stipule : “Lorsqu’un élu fait l’objet d’une poursuite pénale ne lui permettant pas de poursuivre valablement l’exercice de son mandat, il peut être suspendu.” Selon les termes du même article il est précisé en outre que » la suspension est prononcée par arrêté motivé du wali, après avis de l’Assemblée populaire communale, jusqu’à intervention définitive de la juridiction compétente.” C’est en référent à cet article, que la DRAG de Bgayet a sollicité les élus de la commune de Timezrit à donner leur avis sur le cas de l’élu F. Messiouni en vue de son éventuelle suspension. Il est à signaler par ailleurs, que F.M. est poursuivi en justice pour avoir accusé un retard de vingt jours quant à la radiation de son défunt père sur le registre des décès.
Dalil S.