Tizi Ouzou : Elle risque de perdurer

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Des chaînes interminables se font, devant l’entrée de l’Onalait à DBK, par des transporteurs et commerçants alimentant toute la wilaya. Très tôt le matin, des camions stationnent devant l’usine et attendent de longues heures pour ne prendre qu’une quantité réduite du quota habituel, comme le font aussi des particuliers venant de très loin, afin de se procurer seulement quatre sachets de lait à raison de 25 DA la pièce

La pénurie de lait pasteurisé continue de perdurer à Tizi Ouzou, c’est depuis le début de l’été que cette pénurie s’est installée, en nous expliquant cela, par la rareté de la poudre. La quantité produite par la seule entreprise publique de Draâ Ben Khedda, semble très loin de satisfaire la forte demande, puisque ses livraisons couvrent toute l’étendue de la wilaya, alors que ses capacités de production ont chuté considérablement depuis des mois. Des chaînes interminables se font, devant l’entrée de l’Onalait à DBK, par des transporteurs et commerçants alimentant toute la wilaya. Très tôt le matin, des camions stationnent devant l’usine et attendent de longues heures pour ne prendre qu’une quantité réduite du quota habituel, comme le font aussi des particuliers venant de très loin, afin de se procurer seulement quatre sachets de lait à raison de 25 DA la pièce ; cela se fait, nous dit-on, pour répondre à la forte demande du produit qui connaît une baisse sensible de la production, en raison de la poudre, matière de base, qui connaît une sérieuse pénurie. Certains agents de l’usine de Draâ Ben Khedda rencontrés sur les lieux, nous avouent, pour se procurer de la poudre, il a fallu faire plusieurs fois le déplacement jusqu’à Annaba, avec les risques encourus et les désagréments de la route et du climat chaud, mais c’est l’unique solution palliative qui nous reste, pour ne pas arrête la production de cet aliment de base. Il faut dire que la pénurie de ce produit cause de l’inquiétude pour les pères de famille et s’interrogent jusqu’à quand, perdurera cette crise. Sur les lieux, des centaines de personnes s’amassent et attendent le signal de la vente, cela crée des tensions et provoquent même des altercations, chacun cherche à se faire servir le premier pour ne pas retourner bredouille chez lui. Si en milieux urbains à Tizi-Ouzou-ville ou à Tadmaït, Draâ Ben Khedda, Azazga ou autres, il est toujours possible de se procurer quelques sachets de lait, ce n’est guère le cas, dans la quas totalité des localités où on se rabat sur l’achat du lait de vache avec un prix deux fois plus cher, c’est-à-dire de 40 DA à 50 DA, ou au pire des cas, les gens recourent au lait en poudre vendu aussi à prix fort, alors que les faibles bourses auront du mal à résister à cette crise,si elle venait encore à durer dans le temps. Certains producteurs privés, dont l’action est salutaire mais entachée, ont saisi cette opportunité d’abord pour augmenter leur niveau de production afin de répondre à la demande, et ensuite proposent le produit à un prix fort, ils sont allés jusqu’à improviser des points de vente de fortune pour écouler leur produit, sans se soucier de quoi que se soit. Cette matière première manquante, non seulement, elle pénalise les producteurs mais elle a une conséquence directe sur les consommateurs et donne l’occasion à certains spéculateurs d’amasser beaucoup d’argent, les pouvoirs publics sont interpellés afin de réagir et importer cette matière qui permettrait une bonne régulation de la production et de la consommation.

Khaled Zahem

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