Rien ne va plus au sein des œuvres universitaires de Tizi Ouzou.
Les luttes de clans et autres guerres de positionnement font l’actualité alors que la communauté estudiantine ne cesse de subir les affres d’un flagrant laisser-aller.
Annoncée pourtant en grande pompe, par les autorités, la nouvelle rentrée universitaire ne s’est pas faite dans les meilleures conditions souhaitées par les étudiants.
Eux, qui se retrouvent, à chaque fois, contraints de “consommer” un vécu des plus dur au sein des résidences universitaires au moment où l’Etat met sur la table de faramineuses enveloppes financières pour la concrétisation des différents projets.
Même si l’on est loin des vagues de contestations qui ont caractérisé les rentrées à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, la grogne est toute fois, perceptible dans les campus mais surtout au sein des résidences universitaires. Pourtant en mettant en place un système pour décentraliser la gestion des œuvres universitaires, la tutelle pensait mettre fin à une anarchie ambiante et une bureaucratie qui aggrave les choses à chaque fois qu’il s’agit de régler les problèmes des étudiants mais aussi des travailleurs.
Bien au contraire, ces mesures ont beaucoup plus contribution à la décente aux enfers des œuvres universitaires gangrenées par le phénomène de la corruption qui ne cesse de faire parler d’elle. Autre phénomène qui semble “gêner” la bonne marche des œuvres à Tizi Ouzou. L’instabilité qui range le secteur à Tizi Ouzou et qui empêche la concrétisation des programmes lancés et la supervision des travaux de réhabilitation des résidences universitaires entamées durant la période des congés.
A Tizi Ouzou, on s’étonne cette année des changements opérés au sein de quelques résidences universitaires avant même la réception des travaux lancés toujours en cours de réalisation “qui assumera les défaillances et autres travaux non concrétisés si les directeurs sont automatiquement mutés au bout d’une année d’exercice. La direction des œuvres universitaires de M’douha a opéré des changements et on se demande si les nouveaux directeurs qui débarquent peuvent bien se prononcer ou s’engager sur des questions et problèmes gérés auparavant par le directeur sortant.
“On nous fait perdre du temps et c’est à nous, étudiants, de supporter les conséquences», fulmine un étudiant, résident à la cité universitaire de Boukhalfa. La colère est partagée par d’autres résidents de cette cité qui ont procédé depuis plusieurs jours au blocage de l’administration.
Dans une déclaration rendue publique, ces étudiants dénoncent ces “changements” et pointent du doigt la direction des œuvres universitaires de M’douha accusée de “favoriser l’instabilité” au sein des résidences universitaires. A Tamda, ce sont les nouveaux bacheliers inscrits dans certaines filières qui montent au créneau pour dénoncer la non-attribution de chambres. “Nous sommes contraints à faire les va-et-vient quotidiennement. Figurez-vous que je suis obligé de faire le trajet Ouadhias-Tizi Ouzou chaque jour. Les conditions climatiques de ces derniers jours nous ont compliqué la tâche alors qu’au départ, les responsables de l’université ne cessaient de se vanter dans la presse notamment des réalisations et de la réception de nouvelles places», nous dira Sofiane, étudiant en première année biologie au campus de Tamda. Même topo au sein de la résidence universitaire de Oued-Aïssi ou Bastos.
Le feuilleton de la contestation estudiantine ne fait apparemment que commencer. Les premiers signes d’une année universitaire animée sont d’ores et déjà visibles.
Des syndicalistes disent attendre l’opération de renouvellement des comités d’étudiants pour lancer les actions de protestation à travers la coordination locale des étudiants. Nous y reviendrons !
A. Z.