Le directeur général de l’Institut national de recherche agronomique (INRA), M. Fouad Chehat, a appelé hier matin, à intégrer les cultures maraîchères sous serres multichapelles pour assurer l’approvisionnement régulier en produits agricoles des grandes agglomérations.
“Cela permet de tripler les rendements sur des surfaces identiques, de ne pas être victimes de l’étroitesse des superficies disponibles autour des grandes villes et de mieux maîtriser la culture», a-t-il expliqué lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Selon lui, “ces serres multi-chapelles représentent la meilleure solution pour un approvisionnement ininterrompu des grandes agglomérations urbaines, telles que Alger, Sétif, Oran, Constantine et Annaba”.
Ce système mettra l’Algérie, affirme l’invité de la Radio nationale, à l’abri des aléas climatiques. A une question de savoir si ces serres multichapelles seront accessibles aux agriculteurs, ou seront des techniques modernes qui nécessitent un accompagnement par les chercheurs et ingénieurs, M. Chehat a répondu qu’ “elles nécessitent obligatoirement un accompagnement parce que ce sont des techniques assez fines qui exigent un respect strict des méthodes de culture”. “Les agriculteurs ont besoin d’un encadrement de proximité de la part des cadres qui maîtrisent cette technique. Cet encadrement leur permettra en l’espace d’une année, de maîtriser cette technique», a-t-il expliqué. “Ce n’est pas une technique de laboratoire, l’agriculteur doit tout simplement être très strict sur le calendrier et sur les actions à entreprendre et il ne peut être négligeant avec ces serres multichapelles parce qu’elles coûtent cher et s’il ne veut pas perdre de l’argent, il faut qu’il soit strict dans le suivi de la culture», a-t-il ajouté.
Cette technique, d’après lui, pourrait générer des excédents exportables et pourrait faire éventuellement de l’Algérie, un pays exportateur, si les moyens nécessaires sont déployés. “Ce genre de technique nous permettrait de produire davantage de produits primeurs, c’est-à-dire des produits qui viennent avant la saison, et d’avoir des produits d’arrière-saison, c’est-à-dire des produits dont la période de récolte et de production est théoriquement passée et donc nous serions capables de conquérir des marchés à l’extérieur pour ces produits-là», poursuit encore le directeur de l’Inra.
Sur ce volet, M. Chehat a indiqué que des pays mitoyens, qui utilisent et déploient cette technique sont devenus des pays exportateurs de divers produits agricoles.
L. O.