El Hadi Ould Ali, directeur de la culture de Tizi Ouzou à la session de l’APW : “Nous sommes là pour servir la culture et l’Etat algérien”

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D’abord, le reproche essentiel fait au secteur réside dans la concentration des activités culturelles au niveau de la Maison de la culture Mouloud Mammeri, évoquant aussi la négligence qui serait portée sur les sites historiques de la région, en plus du retard qui serait pris pour la réception du théâtre régional Kateb Yacine, générant même avec des coûts aléatoires sans maîtrise de l’enveloppe allouée et des exigences du projet qui n’est guère comme les autres projets en matière d’équipements et des volets artistiques idoines à ce type de projet.

La session d’APW tenue hier, deux jours durant par les élus de l’Assemblée et en présence du nouveau wali de Tizi Ouzou, M Abdelkader Bouazgui, a vu passer au peigne fin certains secteurs comme la jeunesse et sport, l’action sociale mais le secteur qui a retenu le plus l’attention est celui de la culture dont le directeur est M. Ould Ali El Hadi. Il a été abordé par les élus avec une tendance mal placée et des arrière-pensées politiques émanant des élus du parti de Saïd Sadi ; sinon, les élus du FFS et ceux du RND, ainsi que ceux du FLN, ont agi avec un maximum de pédagogie politique pour décortiquer les questions du secteur de la culture en reconnaissant la fougue et la persévérance prises par le secteur et signalant certaines insuffisances. Enveloppant leurs interventions dans un discours débordant de zèle, n’étonnant d’ailleurs, personne dans l’enceinte de l’hémicycle Rabah Aissat, par contre le contraire aurait surpris tout le monde, les élus RCD cherchant vainement à descendre en flèche plus la personne de M. Ould Ali, que d’analyser la dynamique et les réalisations du secteur, s’évertuant à présenter le secteur dans une situation alarmante alors que d’aucuns à Tizi, reconnaissent la florescence et la production permanente et à longueur d’année, du secteur que dirige M Ould Ali.

D’abord, le reproche essentiel fait au secteur réside dans la concentration des activités culturelles au niveau de la Maison de la culture Mouloud Mammeri, évoquant aussi la négligence qui serait portée sur les sites historiques de la région, en plus du retard qui serait pris pour la réception du théâtre régional Kateb Yacine, générant même avec des coûts aléatoires sans maîtrise de l’enveloppe allouée et des exigences du projet qui n’est guère comme les autres projets en matière d’équipements et des volets artistiques idoines à ce type de projet.

Pensant acculer dans ses derniers retranchements le premier responsable de la culture à l’échelle de la wilaya, ce dernier plus serein et en fin analyste, a usé d’une subtilité d’esprit pour recadrer les vraies questions du débat seulement au service de la culture et dans l’intérêt de la région et du pays, répondant courageusement à toutes les questions naïves ou sournoises, qui lui sont posées, avec documents à l’appui.

La rénovation du théâtre Kateb Yacine coûte 38 milliards de centimes

Il faut rappeler qu’une commission a été diligentée, à la demande de l’APW, pour inspecter les travaux d’avancement du projet du théâtre régional et surtout s’enquérir du coût du projet, alors que cela est plus stimulé par des considérations politiciennes que professionnelles, la direction de la culture a remis tous les documents et informations nécessaires de ce projet lancé en 2007,et qui connaît une rénovation complète du siège ainsi que les ateliers toutes disciplines confondues, une administration et un personnel à la hauteur de son statut de théâtre régional et enfin une autonomie de fonctionnement. M. Ould Ali a apporté une réponse précise en déclarant que le coût définitif du projet est estimé à 38 milliards de centimes, le projet a connu une rallonge pour enfin être arrêté à cette dotation financière qui permettra d’avoir un équipement moderne répondant aux normes universelles. Se refusant de se prononcer sur la réception car il considère cela comme relevant de la pleine souveraineté des pouvoirs publics, en premier lieu, le wali de Tizi Ouzou, seul habilité à se prononcer sur la question et qui dépend aussi de l’état d’avancement des travaux, qui est assuré par plus de 18 entreprises professionnelles. Il évoque aussi que pas moins de 213 sites historiques de la région sont répertoriés et feront objet de réhabilitation et de prise en charge par son secteur.

Une salle de 3 000 places au pôle d’excellence de Oued Fali

Le directeur de la culture de la wilaya de Tizi remet les pendules à l’heure à certaines mauvaises langues, surtout en ce qui concerne la Maison de la culture qui reste en travers de la gorge, en précisant qu’elle constitue un lieu de rayonnement culturel à toute la population de la wilaya sans distinction de sexe ou d’âge ou de localité ou même d’appartenance politique, pour peu que cela, se fasse dans le respect des lois de la République et qu’aucune exclusion n’est tolérée. Il cite par ailleurs, qu’une salle de 3 000 places est inscrite pour le quinquennal 2010/2014, où plus de 159 événements de grande importance se sont tenus à la Maison de culture de Tizi qui recèle plus de 1 300 adhérents et 35 ateliers, et que le projet d’extension de l’établissement est cédé au ministère de la Communication pour installer la radio sur le site même, et que les travaux de réhabilitation d’un théâtre en plein air sont lancés, ainsi que l’étude d’une bibliothèque et enfin le transfert du siège de la direction de la culture de la wilaya dans l’enceinte même de la Maison de culture. Comme il rassure que l’annexion des centres culturels et des salles de cinéma par la tutelle de la direction de la culture, est une excellente chose pour ces établissements qui peuvent bénéficier de beaucoup davantages tel que celui du financement et de la subvention,il cite les cas de Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Irathen, Beni Yenni, Tizi Gheniff, Azazga dont le centre culturel est en passe d’être réceptionné avec une salle de spectacles de 500 places ayant coûté 22 milliards de centimes, et de préciser qu’une bibliothèque de wilaya est en achèvement des travaux dont le coût de l’enveloppe est de 70 milliards de centimes, et que dorénavant, chaque commune bénéficiera d’une bibliothèque localement. M Ould Ali El Hadi dévoile son schéma directeur de travail du secteur pour toute l’année, en souhaitant la bonne collaboration des élus à tous les niveaux pour enrichir, sauvegarder et produire de la culture de la région et du pays en général.

Khaled Zahem

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