Le diabète se propage à un rythme hallucinant à Tazmalt. L’Association “Assirem” des diabétiques basée au niveau du chef-lieu communal, a recensé à fin septembre 2010, 778 malades, contre 709 malades à la même période de l’année précédente, soit un bond de près de 10%. “C’est une évolution inquiétante», affirme laconique, un praticien de Tazmalt.
Les chiffres obtenus auprès de l’Association font ressortir 423 cas de diabète non inosulino-dépendants (DNID) et 355 cas de diabète insulino-dépendants (DID), appelé communément “diabète maigre”. On relève également une incidence plus marquée de la maladie chez la gent féminine et l’apparition de cas de malades de plus en plus jeunes. “Nous avons observé une propagation effarante du diabète chez la frange juvénile mais surtout et c’est le plus alarmant, l’apparition chez les jeunes du diabète non insulinodépendant alors qu’auparavant ce type de diabète n’était diagnostiqué que chez les sujets de plus de 40 ans», nous explique le médecin.
Par ailleurs, notre introducteur fait remarquer que les statistiques disponibles recouvrent une réalité tronquée en ce sens que bien des malades souffrent dans l’anonymat alors que d’autres parmi les plus aisés financièrement supportent leur prise en charge par leurs propres moyens et ne sont par conséquent répertoriés nulle part. “Il ne faut pas perdre de vue non plus qu’il y a pas mal de malades qui s’ignorent car le diabète évolue souvent de manière insidieuse et n’est découvert qu’à l’occasion d’un dosage fortuit de la glycémie», affirme le docteur.
Cette forme latente du diabète, peut d’après lui, tout aussi bien, se faire jour subséquement à une forte contrariété ou un violent choc émotionnel. S’agissant de l’origine de l’augmentation des cas de diabète, le praticien cite une kyrielle de facteurs tels que le mode d’alimentation, l’obésité la sédentarité et le terrain génétique. “Il y a toujours un facteur, parfois plusieurs, qui interviennent pour dérégler le métabolisme du sujet qui ne soupçonne pas la maladie en dehors de tout symptôme clinique», soutient le praticien qui préconise d’adopter une hygiène de vie saine pour s’en prémunir.
N. Maouche