Pour nos interlocutrices, il n’est pas question que des enseignants contractuels candidats à l’examen soient reçus et d’autres non. Pour étayer leurs propos, elles ont expliqué que seulement 12 enseignants sur la trentaine ayant participé au concours ont été reçus. Pourtant, ajoutent-elles, les responsables du ministère leur avaient garanties que l’ensemble des concurrents serait admis.
Les enseignants contractuels de tamazight de la wilaya de Bouira, sont, encore une fois, revenus à la charge cette semaine, pour exiger une fois de plus leur intégration dans le corps de l’Education. Deux de ces enseignants que nous avons reçus dans notre bureau, et qui venaient il y a quelques jours, de passer le concours des adjoints d’éducation, ont qualifié de ‘’fausses’’ et de ‘’mensongères’’ les promesses tenues par le ministère de tutelle. Pour nos interlocutrices, il n’est pas question que des enseignants contractuels candidats à l’examen soient reçus et d’autres non. Pour étayer leurs propos, elles ont expliqué que seulement 12 enseignants sur la trentaine ayant participé au concours ont été reçus. Pourtant, ajoutent-elles, les responsables du ministère leur avaient garanties que l’ensemble des concurrents serait admis.
“La délégation ayant rencontré le SG du ministère de tutelle durant l’été a reçu la promesse que l’examen ne sera pour les enseignants contractuels de tamazight qu’une formalité’’, déclare une enseignante dont le nom n’a pas figuré sur la liste des candidats reçus. Et d’ajouter : “nous avons reçus de fausses promesses comme d’ailleurs toutes les autres fois’’. Sa camarade quant à elle refuse à ce qu’il y’ait une quelconque manipulation ou tout autre complot visant à désunir les enseignants de tamazight. “S’il y a intégration des enseignants contractuels, cela se fera pour tous et non pas pur certains au détriment des autres’’, enchaîne t-elle. Nos interlocutrices ont cité le cas d’un enseignant qui avait reçu la notification d’arrêt de contrat de travail. Ce dernier, ont-elles précisé n’a même pour passé le concours car n’ayant pas le niveau de la 3ème année du cycle secondaire requis pour la participation au concours des adjoints de l’éducation. Pour nos deux enseignantes, ce cas illustre parfaitement l’absence de volonté de régler définitivement le problème des enseignants contractuels de tamazight. Quant à leur futur statut, si statut il y a, nos interlocutrices ont noté que celui-ci n’est pas du tout clair, car il fait, selon elles, l’objet de discorde entre le ministère de l’Education nationale et la Fonction publique. Toujours à propos des promesses, les enseignants refusent les engagements verbaux mais ils exigent à présent un engagement écrit qui garantirait l’avenir des enseignants contractuels. “Nous avons consenti beaucoup de sacrifices depuis le début de notre carrière et nous avons le ras-le-bol des promesses. Nous ne pouvons plus accepter à ce que l’on nous traite de la sorte’’, s’indigne une enseignante. Cette dernière fera savoir que toutes leurs tentatives de rencontrer le DE sont restées vaines. Face à cette situation qu’elles qualifient d’injuste, les enseignants contractuels de tamazight menacent de reprendre la grève de faim dans les prochains jours. En effet, les enseignants lancent un ultimatum d’un mois aux responsables du ministère afin de régler définitivement le problème. Dans le cas contraire, ils reprendront la grève de la faim illimitée.
Djamel. M