L’olivaison cuvée 2010 s’annonce sous de bons auspices dans la vallée de la Soummam. Les paysans sont unanimes à admettre que la fructification est au rendez-vous. « La récolte sera en tout cas sans conteste meilleure que celle de l’année dernière. Bénéficiant de meilleures conditions climatiques, les vergers oléicoles, situés dans les zones montagneuses, sont mieux lotis que ceux de la vallée», fait remarquer un oléiculteur d’Ouzellaguen. Dans la région de Tazmalt, où sont concentrés près de 20% du parc oléicole de la wilaya, on parle du phénomène d’alternance qui veut qu’à une période de disette succède une période d’opulence. «En oléiculture comme dans d’autres filières, il y a des hauts et des bas et il faut faire avec. Ce qui compte, à mon sens, c’est l’état des végétaux, qui ont été éprouvés par l’effet conjugué de la sécheresse et des incendies», nous explique-t-il. «C’est navrant de constater que les gens ne s’intéressent à l’olivier que le temps de l’olivaison alors que l’arbre a besoin d’être bichonné toute l’année », a-t-il ajouté un tantinet dépité. Sur la rive droite de la Soummam comme Tamokra, Seddouk et Amalou, la récolte s’annonce, à se fier aux déclarations de certains agriculteurs, tout aussi prometteuse. Dans ces régions au relief montagneux, la variété dominante est l’«Azeradj», réputée pour la grosseur de ses baies et sa forte teneur en huile. «Nos vergers commencent à se relever de l’incendie de l’été 2008 et tout indique que la prochaine olivaison sera à la hauteur des attentes, pourvu que l’humidité soit au rendez-vous», nous dira mi-confiant mi-sceptique un citoyen du village Aït Adjissa, dans la commune de Béni Maouche. Partout où nous sommes passés, les exploitants nous disent s’attendre à une campagne satisfaisante, mains non sans relever les périls qui pèsent sur la filière oléicole. Les oléiculteurs n’échappent aux coups de boutoir des incendies que pour plier sous les coups tordus de faux exploitants, qui n’ont de rapport avec l’olivier que le temps d’une olivaison
N. M.