La Dépêche de Kabylie : A quand l’ouverture de votre centre commercial ?
Madani Ounoughene : La mise en service du rez-de-chaussée, comprenant superette, boucherie et autre est prévue pour le mois de décembre prochain, alors que le reste des magasins, le sera au tout début de l’année 2011.
Après avoir délocalisé votre laiterie, vous revenez à Michelet avec un autre projet. Qu’est ce qui motive ce retour?
Je n’ai jamais quitté Michelet. Mon esprit est toujours resté dans cette région qui m’a vu naître malgré des impératifs professionnels. Mon premier souci est de revaloriser cet espace désaffecté et d’en faire profiter la population. Je me suis rendu compte que notre commune ne se développera que si elle est prise en charge par ses enfants. La preuve en est qu’on n’a jamais vu de projet d’envergure, que ce soit de la part de l’Etat ou du privé.
Seriez-vous un exemple à suivre par d’autres investisseurs ?
Il y a beaucoup de choses à réaliser dans cette région. Les bonnes volontés ne manqueront pas de se manifester pour peu que la sécurité revienne. Le commerce tel qu’on le concevait avant, a montré ses limites. Il faudrait innover pour sédentariser la population. Ce qui encouragera les industriels à produire sur place pour la demande locale. L’artisanat local, le tourisme, l’arboriculture et autres peuvent s’avérer alors des créneaux porteurs et créateurs d’emplois. Pour y arriver, les investisseurs ont besoin de la confiance et du soutien des pouvoirs publics qui sont des interlocuteurs importants.
On vous voit superviser personnellement, les travaux. Comment expliquez-vous votre détermination à réaliser ce centre commercial, coûte que coûte ?
J’aurais pu être tenté à mettre en location mes nombreux locaux et vivre d’une rente conséquente mais mon défi personnel est de proposer “ une affaire “ qui s’intègre dans le cadre urbain et qui réponde aux attentes de la population. Ce que nous avons réalisé avec la laiterie “la montagnarde” qui était à l’époque la première et la seule usine privée de lait en sachet.
Un dernier mot
Les temps ont changé. Il faut s’adapter. Notre projet nous a demandé beaucoup de temps, de moyens et de réflexion. On espère qu’avec “Le Michelet” on commencera à parler de Aïn EL Hammam, avec plus d’optimisme. Nous espérons aussi être la locomotive des autres investisseurs qui peuvent répondre à l’attente de la collectivité. Pour cela, les pouvoirs publics doivent leur ouvrir les portes dans l’intérêt de la population.
A. O. T.