Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a jugé hier, une importante affaire du terrorisme, impliquant une trentaine d’éléments armés qui activent au sein de katibat El Ansar.
Cette phalange, connue pour être l’une des plus actives (et surtout les plus meurtrières) seriatte affiliées à l’ex-GSPC, et qui écume, depuis 2002, les forêts de Mizrana au nord de Tizi Ouzou, est composée de plusieurs dizaines d’éléments.
Hier, 30 d’entre eux (dont 26 sont actuellement en cavale) ont été jugés pour appartenance à groupe armé où, pour deux des mis en cause, pour soutien au terrorisme.
Ceci dit, et pour ficeler un véritable dossier judiciaire concernant ce groupe, les service de sécurité ont dû recourir à tout leur savoir-faire en matière de renseignements et de lutte antiterroriste.
Les faits remontent, en effet, à la nuit du 10 février 2010, lorsqu’une patrouille de l’ANP s’est violemment accrochée avec un groupe terroriste au lieudit “Imsoumène», près de Tigzirt. Lors de l’embuscade, les militaires ont abattu un terroriste et ont blessé un autre. Le dernier, répondant aux initiales de R.M., n’a pas tardé à avouer qu’il appartenait effectivement à ce groupe, activant sous la houlette de l’émir Mesrour Mourad, dont le groupe active principalement dans la région de Mizrana.
Les informations fournies par R.M. permettront aux services de sécurité d’établir que cette dangereuse seriatte était responsable de dizaine d’attentats contre, principalement, des militaires et des gardes communaux durant les années 2002 jusqu’à 2010.
Après plaidoiries, la cour a fini par rendre son verdict en condamnant R.M. à cinq ans de prison ferme pour appartenance à un groupe armé terroriste, et à deux années d’emprisonnement pour les trois autres prévenus jugés pour soutien au terrorisme.
Les 26 terroristes restants, jugés par contumace donc, ont écopé de 20 ans de réclusion criminelle.
Ahmed B.