La mise en service du barrage de Koudiet Acerdun a été bien accueillie par des milliers de citoyens, mais ils sont frustrés de voir des quantités énormes de ce liquide, ô combien précieux, se déverser dans les rues et dans les champs.
Depuis la mi-juillet, la ville de Draâ El Mizan, tout comme les communes voisines situées dans ce versant sud de la wilaya, ne souffre plus du sempiternel problème d’eau potable. La mise en service du barrage de Koudiet Acerdun a été bien accueillie par des milliers de citoyens, mais ils sont frustrés de voir des quantités énormes de ce liquide, ô combien précieux, se déverser dans les rues et dans les champs. Des fuites énormes apparaissent, en effet, chaque jour que Dieu fait. On citera à titre d’exemple trois d’entre elles, peut-être, les plus grandes. Il s’agit de celle située tout près de la clôture du CEM Frères Harchaoui, de celle au niveau de la ferme de l’ex-domaine Aïssat Idir ou encore de celle localisée au lotissement nord. D’autres sont signalées quotidiennement dans presque tous les quartiers. Même si les services responsables de ce secteur essaient de réparer quelques unes, on ne peut pas encore dire que c’est réglé. « Les conduites sont vétustes. Certaines sont restées des années sans recevoir une goutte d’eau, si bien qu’elles sont toutes rouillées. A la moindre pression d’eau, elles éclatent », telle est la remarque faite par un connaisseur de ce domaine. Malgré ces désagréments, les citoyens sont tout de même très satisfaits de recevoir de l’eau H24. « Même si parfois, il y a des coupures d’une ou deux journées, cela n’influe guère sur notre consommation », nous a dit un habitant de la cité EPLF, qui s’est débarrassé de sa citerne de dix mille litres, posée depuis des années dans son balcon. Comme lui, ils sont nombreux à vendre leurs petits réservoirs achetés durant les moments des pénuries d’eau.
Amar Ouramdane