Sila 2010, baisser de rideau : Beaucoup de visiteurs… et peu d’acheteurs

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Le 15e Salon international du livre d’Alger, qui a ouvert ses portes, rappelons-le, au public depuis mercredi 27 octobre, sur l’esplanade du complexe Mohamed-Boudiaf, du 5-Juillet, baissera “rideau” aujourd’hui.

Un salon qui a connu la participation de 460 éditeurs, et 30 pays, sous un chapiteau plus important que celui de l’année dernière. Pour le premier jour, le nombre de visiteurs a dépassé les 18 000, selon les organisateurs, un chiffre qui s’est multiplié ces derniers jours, devant un engouement sans précédent notamment des étudiants, ainsi que des “dévoreurs” de livres.

A titre d’illustration, avant-hier, lors de notre visite aux différents stands dudit salon, nous avons observé une présence importante des étudiants et écoliers pour le livre universitaire et parascolaire.

Ce flux est dû notamment, aux réductions substantielles accordées par certaines maisons d’édition atteignant jusqu’à 70% à l’approche de la clôture. Un nombre important d’étudiants, d’enseignants, d’écoliers et de visiteurs à la recherche du livre scientifique déambulaient ce jeudi, dans les stands à la recherche de nouveautés. Zineb, qui prépare son mémoire de fin d’études en biologie a précisé que de nombreuses maisons d’édition proposaient des manuels universitaires qui aident les étudiants dans leurs recherches contrairement à ce qui se faisait auparavant, où les étudiants recourraient à Internet, néanmoins il reste que le seul point noir de ce salon, ce sont les prix. “Avec une petite bourse de 4 000 DA je ne peux pas avoir tous les livres dont j’en ai besoin. Imaginez qu’un simple livre dans ma spécialité coûte 3 600 DA, c’est vraiment inadmissible” déplore notre interlocatrice. Pour sa part, Abdesselem, étudiant à la faculté de médecine, a exprimé sa satisfaction pour ces réductions, soulignant que certains manuels étaient introuvables dans les bibliothèques universitaires ou privées. Quant à Mourad qui prépare une licence en langues étrangères il a souhaité une prolongation du Salon pour permettre aux visiteurs de se rendre dans tous les stands. Concernant les étudiants et écoliers des classes d’examen, ils étaient nombreux à visiter les stands qui offraient les livres parascolaires et les dictionnaires. Sarah, en classe terminale a été agréablement surprise par la disponibilité de CD qui accompagnent les livres scientifiques et qui renferment des exercices de mathématiques et de physiques en proposant des solutions.

Certaines maisons d’édition qui sont envahies par un flux important de visiteurs lors de ce week-end, ont proposé des réductions variant de 20 à 70% sur de nombreux ouvrages. Néanmoins, il reste que le seul point noir de ce salon, selon les visiteurs que nous avons rencontrés, sont indubitablement les prix, une chose qui s’est répercutée négativement sur les étudiants.

“Certes, nous avons trouvé des livres qui ne sont pas disponibles au niveau de nos libraires, mais il reste que leurs prix sont inabordables, notamment pour nous les étudiants” se plaint notre interlocuteur.

En somme, ce Salon est marqué par la présence en force de livres de la religion au détriment des autres domaines, notamment les éditions scientifique, technique et médicale.

En outre, l’absence des éditeurs égyptiens a été remarquée par tous les visiteurs, en sus de cette absence des milliers de livres “djihadistes” ont été interdits lors de ce Salon international du livre.

Y. Maouchi

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