“Il n’existe pas de pénurie de lait en sachet”

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“Il y a peut être un dysfonctionnement dans la distribution et dans la fabrication du lait en sachet. Le lait ne va pas tout le temps là où on souhaite qu’il aille. Ce n’est pas un problème de manque de poudre de lait”. Cette annonce a été faite hier matin, par le président du Comité interprofessionnel de la filière lait (CIL), M. Mahmoud Benchkour. Alors que la crise de disponibilité de lait en sachet se poursuit depuis plus de trois mois, le comité interprofessionnel de la filière lait (CIL), est, quant à lui, convaincu qu’il n’existe pas de pénurie de lait en sachet en Algérie. Intervenant hier sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le président du CIL a expliqué que “dans cette situation, la ménagère, l’épicier, le livreur commencent à stocker. Ces stocks viennent en déduction de ce qui devrait être au niveau de la consommation”. Devant cet état de fait, une feuille de route vient d’être adoptée par le ministère de l’Agriculture portant des mesures applicables à partir de janvier 2011. Il s’agit principalement de faire une répartition géographique de la distribution de la poudre de lait. “Les besoins seront déterminés selon la densité de la population. L’ONIL doit mettre à la disposition de ces unités les quantités de poudre nécessaires. Il appartiendra à ces unités d’assurer la distribution quotidienne du lait. S’il y a un manque, elles seront tenues de donner des explications», a-t-il fait savoir. Aussi, il sera fait obligation aux unités de collecter tout le lait cru produit dans leurs régions. “Dans le cas contraire, leurs quotas de lait en poudre seront diminués. C’est une manière de faire sentir aux gens qu’il est temps qu’on commence à produire par nous même le lait et de ne pas dépendre de l’importation de la poudre», a encore expliqué le président du CIL. D’après M. Mahmoud Benchkour, l’Algérie sera obligée d’importer de moins en moins de lait en poudre. “Les prix de ce produit vont augmenter sur le marché international. La poudre sera de plus en plus en rare», a-t-il renchérit. Celui-ci a dans ce sens, souligné que “par rapport à l’année écoulée, les quantités de poudre de lait importées sont largement supérieures. Il s’agit de 10 000 à 20 000 tonnes de plus, comparé à l’année 2009”. Il enchaîne : “Aussi, toutes les unités de transformation ont reçu des quotas mensuels de poudre de lait pour faire face aux besoins de consommation de chaque région. Il y a du retard dans l’arrivage des quotas”. “Durant les premiers mois de 2010, 225 000 tonnes de poudre de lait ont été importées contre 210 000 tonnes en 2009. La consommation de lait n’a pas augmenté par rapport à l’année dernière. Les quantités de poudre importées devraient suffire aux besoins de la population», a insisté Mahmoud Benchkour. A 25 dinars, le sachet de lait n’est pas cher, a indiqué le président du CIL. “Cela n’existe dans aucun autre pays et cela suscite des convoitises. Il est possible que la poudre de lait soit utilisée pour la fabrication d’autres produits. Il faut aller vers une moralisation de la profession. Il est important de respecter la destination réelle de la poudre de lait», poursuit encore l’invité de la Radio nationale.

Lemya Ouchenir

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