Les élèves du lycée de Taghzout sont en grève depuis deux jours, et exigent des responsables de la direction de l’Education un minimum de commodités dans leur établissement.
C’est toutefois la version la plus vraisemblable concernant leurs revendications jetées pêle-mêle à l’adresse du responsable de cet établissement. Ce lycée ouvert, il y a de cela à peine un mois, commence à connaître ses premiers couacs, comme tous les lycées ouverts dans l’impératif de réception “dans les délais», selon la formule d’usage.
A Taghzout, à l’origine de cette grogne des lycéens, la cantine. Une cantine récemment et entièrement équipée, mais sans les bonbonnes de gaz propane nécessaires à la préparation des repas. De ce fait, difficile de cuisiner.
Des bonbonnes de gaz propane qui font également défaut pour chauffer les classes. Devant ces carences pourtant prévisibles, le P/APC s’est entretenu avec le directeur de l’Education. Lors de cette réunion, une solution temporaire a été dégagée, pour que les lycéens bénéficient de repas chauds.
La proximité de deux CEM étant une aubaine, il a été convenu de répartir à l’heure du déjeuner, les élèves en deux groupes, les filles vers un CEM, et les garçons vers l’autre collège.
Mais si les responsables ont cru régler même de manière temporaire, la restauration, il n’en n’est pas de même pour le chauffage dans les classes. Ainsi, malgré la bonne volonté des initiateurs de cette décision, la solution a été rejetée tout de go par les élèves transis de froid en cette période hivernale.
Pourtant, certaines personnes qui nous ont approchées, nous diront que les élèves ont été manipulés.
Chose dont nous nous rendrons rapidement compte au vu de revendications pour le moins farfelues de quelques élèves : “Nous exigeons le départ du directeur de l’Education….’’ Une manipulation flagrante qui fera sourire plus d’un. Auprès de la direction de l’Education de la wilaya de Bouira, on nous assure que le problème du réfectoire sera réglé dans une dizaine de jours. “L’arrêté a été signé et il faut attendre l’aval de la commission chargée de la conformité de l’installation.”
Cela étant, pour le problème du chauffage dans les classes, il est impossible d’alimenter la chaufferie à partir de la bâche à eau, ce qui est le cas actuellement.
En l’absence d’une Association des parents d’élèves, le problème risque de perdurer, mais on apprend qu’une réunion doit se tenir cet après-midi, et que les parents d’élèves devront se constituer en association.
Par ailleurs, à l’heure où nous mettons sous presse, le directeur de l’Education est attendu à Taghzout pour tenter d’apaiser la situation et permettre aux élèves de reprendre les cours dans les plus brefs délais.
A signaler que le CEM de Aguentour, dans la commune voisine de Haïzer connaît le même sort et que l’établissement demeure paralysé depuis trois jours par les élèves portant des revendications similaires, à savoir l’absence de cantine et de chauffage dans les salles.
Hafidh B.