Aïn El Hammam : Les consommateurs livrés à eux-mêmes

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A l’approche de l’Aïd, certains commerçants dont le seul objectif est la course au gain facile, mettent sous l’éteignoir le minimum de respect qu’ils doivent à leur clientèle.

La vente de produits alimentaires, souvent exposés aux quatre vents, font courir un danger certain, aux consommateurs que personne ne semble protéger. On continue à étaler, à même le trottoir, toutes sortes d’aliments. L’hygiène fait défaut partout. Des viandes dont on ne cesse de dénoncer les conditions de vente, ou le poisson présenté au soleil et à la pluie, dans des caisses en bois, posées directement sur le sol, sont des exemples frappants de ce «laisser faire» de la part de ceux qui sont chargés de veiller sur la santé de la population. Comme chaque année, à la veille de l’Aïd, jour de marché par excellence, de nouveaux vendeurs de casse-croûte, occuperont encore la rue pour soutirer aux enfants le peu d’argent de poche que leurs parents leur auront donné. Si «l’argent n’a pas d’odeur», les sandwichs qu’on leur propose, exposés au soleil, doivent en avoir. En tout cas, ils risquent de porter préjudice à la santé de ces petites têtes blondes venues se défouler à l’occasion de l’Aïd. A cela s’ajoute le non moins crucial souci des fruits et légumes, étalés dans des caisses encastrées dans de la boue. Et la liste n’est pas exhaustive. Nous ne cesserons d’attirer l’attention sur les préjudices causés aux consommateurs. A son insu parfois, ce dindon de la farce subit le dictat des commerçants et autres prestataires de service. S’il ne se plaint plus de la qualité et des prix des marchandises, il ne se doute point de l’hygiène des produits qu’on lui fourgue. A titre d’exemple, il ne sait strictement rien de «l’âge» des viandes que lui servent ces bouchers à la tenue loin d’être exempte de reproches, alors que la loi est claire à ce sujet, ni de la date de cuisson des frites de la gargote du coin. Durant les jours de fêtes, de nombreux «prédateurs» s’improvisent commerçants, sans aucun respect des normes d’hygiène ni de sécurité. Les contrôles doivent être renforcés à cette occasion pour le bien du consommateur.

A. O. T.

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