Un jeune homme, S. Omar, âgé d’une quarantaine d’années, a été enlevé dans la soirée de dimanche dernier, prés de son village natal dans la commune d’Aghribs. La victime est tombée sur un faux barrage vers 19 h 30, sur une route traversant la dense forêt de Bouhlalou, entre Azazga et Aghribs.
Son cousin, qui l’accompagnait dans sa voiture, a été quant à lui, grièvement blessé. Ce dernier S.A, quinquagénaire, a été touché par une balle à l’abdomen, selon nos informations. Laissé pour mort, celui-ci a été transféré à l’hôpital d’Azazga. Aux dernières nouvelles, S.A a été évacué au CHU Nedir Mohammed. L’otage, quant à lui, se trouverait « en bonne santé ». C’est ce qu’ont indiqué ses ravisseurs à sa famille, dans un premier et seul contact établi jusque-là. C’était le lendemain de l’enlèvement, soit lundi. Des sources locales affirment, en effet, que les auteurs du rapt ont appelé la famille de
Omar pour « la rassurer ». Aucun autre détail sur le contenu de la conversation téléphonique tenue entre les deux parties. Autrement dit, on ne sait pas encore si les ravisseurs ont demandé une quelconque rançon, ce qui n’est pas à écarter, étant donné que cela, a toujours été le cas, dans pareilles situations. Cela dit, la population locale n’a pas attendu d’en savoir plus pour s’en mêler. En effet, une cellule de crise a immédiatement été créée au niveau du village natal de la victime, Imekhlef en l’occurrence. La cellule a initié comme première initiative, une caravane pour appeler à la libération de Omar. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la manifestation a drainé une foule des grands jours.
Ath Djennad se mobilise pour la libération de l’otage
L’Aïd n’a pas empêché les citoyens de se joindre massivement au mot d’ordre lancé la veille par le comité.
Venus des quatre coins de la région et constitués en cortége, les manifestants ont sillonné tous les villages des Aït Djennad, notamment avec des véhicules, qui ont été mis à la disposition des citoyens. La procession de voitures s’étirait progressivement, dans la mesure ou l’on adhère à la caravane dans chaque village visité. Ainsi, le cortège s’est étalé sur une dizaine de kilomètres. Cela dit, cette démonstration de force qui en dit long sur la mobilisation qui va grandissante, n’a pas encore fait plier les ravisseurs de S. Omar, puisque ceux-ci ne se sont pas encore manifestés, du moins jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse. Il est certain, en outre, que les Aït Djennad, qui ont investi la rue mardi passé ne vont pas se laisser intimider par la sourde oreille des ravisseurs. Ils affichent une
volonté sans faille d’aller jusqu’au bout de leur revendication consistant à faire libérer la victime sans condition. Ceci, d’autant que cette mobilisation s’est déjà avérée payante lors de l’enlèvement d’un autre jeune de la région, à savoir I.Lounes, qui a été libéré dans les mêmes circonstances. D’ailleurs, une réunion de la cellule de crise était prévue pour hier soir, afin de décider des actions à mener dans les prochains jours.
M. O. B.