L’Aïd fêté dans le noir et la panique

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Au 2e jour de l’Aïd, les fils d’une ligne électrique se sont subitement rompus et sont tombés sur un pâté de maisons, sur les toits et les cours, créant une indescriptible panique parmi les citoyens qui voyaient les bouts de ces fils crachant des flammes au contact du sol et se tortillant comme des serpents.

Dans un récent article paru le 20/10/2010, nous avions dans ces mêmes colonnes tenté d’attirer l’attention des responsables concernés sur l’état d’une ligne de distribution de basse tension desservant le quartier Ighil Ouzekkour et celui d’Ath Ali Oukaci, en périphérie nord du centre urbain de Saharidj. Une ligne qui présentait un effroyable état d’usure et qui présentait une réelle menace sur ces deux quartiers. En plus de la vétusté de la ligne, nous avions dans le même article évoqué le cas d’un pilon en bois dangereusement incliné et menaçant, à cause de sa base pourrie et vermoulue. En réaction, une équipe de SONELGAZ s’est déplacée sur les lieux et s’est contentée de redresser le poteau en l’ajustant et en le calant à l’aide de…terre. Une semaine plus tard, soit au 2ème jour de l’Aïd, sur les 5 fils que compte cette ligne, 3 fils se sont subitement rompus et sont tombés sur un pâté de maisons, sur les toits et les cours, créant une indescriptible panique parmi les citoyens qui voyaient les bouts de ces fils crachant des flammes au contact du sol et se tortillant comme des serpents. Une vision qui créa un affolement général et provoqua une fuite éperdue des citoyens qui ont quitté leurs maisons. c’est un miracle qu’aucun d’entre eux n’a été électrocuté. L’un de ces citoyens qui semble avoir des connaissances en matière d’électricité nous affirma que même le disjoncteur du transformateur situé à quelques dizaines de mètres du lieu du…sinistre n’a pas fonctionné et qu’il a fallu attendre l’arrivée de la protection civile et l’équipe d’intervention de SONELGAZ, quelques heures plus tard, pour couper le courant. Cette même équipe a été dans un premier lieu empêchée par des citoyens en colère et encore sous le choc, de procéder au raccordement des fils à l’aide des traditionnels colliers qui ornaient et parsemaient cette ligne et qui ont démontré la limite de leur efficacité. Des citoyens terrorisés par ces vieux fils fragiles qui surplombent leurs habitations et qui ont peur d’une nouvelle chute de cette ligne, un ouvrage réalisé en 1967. Il a fallu attendre le lendemain, soit le jeudi matin pour voir quelques sages réagir pour calmer les esprits surchauffés et permettre à SONELGAZ de procéder aux réparations et rétablir le courant. Une fois de plus, nous avions été appelés à la rescousse pour absorber la colère…noire des riverains, des jeunes notamment qui ont dans un premier temps décidé d’en découdre avec les pouvoirs publics et qui se sont temporairement calmés après avoir dénoncé cet état de fait et interpellé les autorités concernées à propos de cette ligne terrorisante et traumatisante, qui constitue un danger réel pour cette cité d’Ighil Ouzekkour. Unr fois sur les lieux, nous constatons de visu que cette ligne est complètement pourrie, comme en témoignent les nombreux colliers de réparation le long de la ligne. De plus, l’extension effrénée de la cité a pris de nombreux poteaux à l’intérieur des cours, comme les balcons au les terrasses qui se sont dangereusement rapprochés de la ligne. L’un des poteaux a complètement disparu entre les murs d’une habitation et sa seule partie encore visible est celle qui comporte les fils. L‘état de dégradation avancée de cette ligne, ajouté à l’anarchie des constructions, nécessite une intervention immédiate de la SONELGAZ pour remplacer les fils de cette ligne…hors argus et les remplacer par le système appelé torsadé.

Oulaid Soualah

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