Tension sur les transports à Bouira

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Des bousculades, il y en a eu énormément durant toute la journée d’hier, à la gare routière de la ville de Bouira où un important afflux de voyageurs a été enregistré dès les premières heures de la matinée. Arrivés des quatre coins de la wilaya, et même des wilayas voisines, des centaines de voyageurs, des étudiants pour la plupart, ont eu tout le mal du monde à prendre le bus pour rallier la capitale et la ville de Béjaïa.

Deux destinations qui ont connu une grande affluence de voyageurs qui revenaient de la fête de l’Aïd El-Adha. Les mêmes scènes de bousculades ont été aussi enregistres à la gare de M’chedallah et à la station taxi située dans l’enceinte-même de l’agence de Bouira. A quelques lieux de cette dernière, où se trouve implantée la station taxi assurant la desserte vers Tizi Ouzou, le décor était identique. Si pour les dernières citées, la situation s’est améliorée, ce n’est aucunement le cas au niveau de la gare routière. Cette dernière n’a pas désempli durant toute la journée d’hier. Et au fil des heures, une anarchie indescriptible a été constatée. En effet, dès qu’un bus arrive sur les lieux, et à peine les derniers usagers descendus, une marée humaine le prend d’assaut. Aussitôt s’en suivront les bousculades et les accrochages entre les voyageurs. Tellement ils sont débordés et mis sous pression, les chauffeurs, eux, n’ont même pas le temps pour se garer convenablement. Ce qui donne lieu à des embouteillages monstres au niveau de la gare. Du coup, même si remplis, les bus ne peuvent quitter les lieux. A l’intérieur de ces bus, bagages et voyageurs sont embarqués. A l’entrée de la station, les agents chargés de l’organisation sont dépassés par la situation mais tentent quand même de mettre de l’ordre et d’orienter les voyageurs. L’un d’eux nous expliquera que ce sont essentiellement les dessertes vers Alger et Béjaïa qui connaissent une tension. On apprendra que pas moins de 60 bus et 40 fourgons assurent la desserte vers la capitale, mais ils sont loin de répondre à la forte demande, notamment en période de retour des fêtes. On soulignera également qu’une permanence a été assurée au niveau de la direction de transport de la wilaya aux fins de mieux gérer ce flux d’usagers et délivrer si besoin est, les autorisations nécessaires pour de nouvelles rotations. A ce propos, notre interlocuteur nous fera savoir que 30 autorisations sont fin prêtes pour les délivrer aux transporteurs souhaitant assurer plus d’une rotation. Il faut dire que les embouteillages qui ont tendance à se former à plusieurs endroits notamment aux Gorges de Lakhdaria ou encore à Boudouaou n’arrangent pas les choses et compliquent davantage la situation. Du coup, beaucoup de transporteurs passent par Tablat pour rallier Alger. Et ce changement de trajet a bien sûr un prix et se répercute sur le prix du billet. Celui-ci est systématiquement revu à la hausse. Mais pour le voyageur, peu importe le prix, l’essentiel c’est d’arriver à destination au moment voulu.

Il faut dire qu’en pareille période, et comme à l’accoutumée, les problèmes de transport ont tendance à ressurgir. Des problèmes dus parfois à l’inadéquation des infrastructures, comme c’est le cas à Bouira. L’exiguïté de l’actuelle gare routière et l’absence d’un parc, font qu’il y ait une anarchie en permanence. Certes, une nouvelle gare routière est en voie d’achèvement mais les travaux de sa réalisation ont pris du retard. Cette infrastructure aurait due être inaugurée ce premier novembre.

Tant de problèmes sur lesquels devraient impérativement se pencher les responsables du ministère des Transports. Ce secteur névralgique nécessite à vrai dire beaucoup de modernisation.

Djamel M.

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