Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste pour se rendre compte que cette année la récolte d’huile s’annonce des plus prolifique, contrairement à l’an dernier. Les branches des arbres se plient déjà jusqu’à toucher le sol, sous le poids des olives vertes et violettes. C’est dire que la nature a gâté les paysans qui se sont d’ailleurs mis à l’oeuvre depuis déjà plus d’un mois. Dès que le débroussaillage est terminé ils se sont vite mis à ramasser les fruits tombés à terre. «Ceux-là seront écrasés à part», nous dit un vieil homme rompu à ce genre de travail. Les paysans se préparent à passer de longs mois dans les champs pour pouvoir récolter toutes leurs olives. Ils espèrent que le temps sera clément et que la neige ne viendra pas les perturber dans leur tâche quotidienne. Au niveau de la subdivision agricole de Aïn El Hammam, on confirme les prévisions des paysans qui s’attendent à une production appréciable. D’ailleurs, on prévoit un rendement de l’ordre de dix huit quintaux, à l’hectare. Ce qui est loin d’être négligeable. Pour que la campagne se déroule dans de bonnes conditions, les fonctionnaires des services de l’agriculture ne cessent de prodiguer des conseils aux oléiculteurs. Il est ainsi préconisé de procéder précocement à la cueillette des olives sans attendre que le fruit devienne noir et de ce fait donner de l’huile au goût acide. Par ailleurs, la mouche de l’olive, étant déjà installée, risque de jouer les trouble-fête en gâchant la récolte. D’où l’intérêt d’une récolte précoce, pour prétendre à une huile de qualité. Les consommateurs qui, l’an dernier, ont payé l’huile à 400,00 Da le litre, espèrent eux aussi profiter de cette embellie qui, incontestablement, mènera les prix à la baisse. Pourvu que la campagne continue à se dérouler dans de bonnes conditions.
A. O. T.
