Cet équipement d’accompagnement, indispensable au niveau des agglomérations, n’a jamais fonctionné normalement plus d’un mois. bien que des enveloppes assez conséquentes sont consommées dans les réfections : changement de lampadaires, de lampes et autres équipements de cet ouvrage plus qu’indispensable. A Saharidj, on aura tout vu sur cet éclairage public : clignotant dans certains quartiers, dans d’autres, frappés d’une longue cécité des lampadaires dont les lampes…agonisent durant plusieurs semaines et dont la lumière n’éclaire même pas la base du poteau sur lequel elles sont installées. Au niveau du boulevard central, on a beau réaliser cet ouvrage à base de candélabres et de globes lumineux, des deux cotés de la chaussée, des équipements qui ne servent que de décor inutile et qui semblent narguer la population, en restant obstinément aveugles au grand bonheur de délinquants de tous bords, qui s’imposent en maîtres absolus des lieu dès la nuit tombée. Les citoyens, obligés pour une raison ou une autre de sortir dehors en pleine nuit, n’ont d’autres choix que de s’équiper d’une torche et d’un gourdin solide pour se prémunir contre d’éventuelles agressions, ou de s’aventurer à l’aveuglette, au risque de se casser la figure sur des allées non aménagées, parsemées de nids de poules et de flaques d’eau. Si dans ce patelin, les agressions de nuit ne sont pas fréquentes, comme dans d’autres gros centres urbains, c’est tout simplement parce qu’à Saharidj, tout le monde se connaît, la majorité de la population étant issue des villages du même Aârch (Imchedallen). Le cas de cet éclairage public ne commence à être remarqué et faire l’objet des protestations citoyennes qu’avec l’arrivée de l’hiver, d’abord, en raison des impressionnants ténèbres qui y règnent durant toute la saison qui s’étale sur 05 mois, ensuite, à cause des terribles tempêtes nocturnes. Ces violentes manifestations naturelles prennent des proportions cauchemardesques à cause de l’obscurité dans ces régions de haute montagne, particulièrement, quand ce sont des tempêtes dont la vitesse frôle souvent les 100 km/h. Ses hurlements lugubres tiennent les citoyens éveillés jusqu’au petit matin. Fait aggravant, dans cette région de Saharidj, la plupart des citoyens possèdent un garage, une étable,,voir même des habitations occupées dont les toitures sont faites en tôles ondulées ou en feuilles de ternîtes. Des toitures que le vent soulève comme des fétus de pailles et qu’il traîne dans d’effroyables fracas et un bruit de fin du monde, le tout enveloppé dans une totale obscurité. De plus, à Saharidj, le réseau de distribution d’électricité est semblable à celui de l’AEP, usé délabré et terrifiant durant ces tempêtes, en raison de fréquentes chutes de fils électriques, de courts-circuits, et de coupures de courant qui achèvent de plonger ce gros centre urbain dans un décor Hitchkokien, du fait que Saharidj est étroitement ceinturé de toutes parts par la forêt. L’éclairage public revêt une importance capitale sur le volet sécurité des citoyens, malheureusement, il fait objet de peu d’intérêt de la part des gestionnaires de la cité. Une opération de réfection et entretien est plus qu’indispensable au même titre que le choix de la qualité des lampes, dont la plupart ne résistent pas plus d’un mois.
Oulaid Soualah