Une “falaise” menace le lycée

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Lors de la réalisation de la plate-forme devant servir d’assiette au lycée de Saharidj implanté sur la haute colline d’Achaivou, il s’est formé un talus d’environ 20 m de hauteur sur 80 m de longueur.

Un haut talus qui s’apparente à une véritable falaise, abandonné tel qu’il a été formé lors du décapage profond effectué par de gros engins de travaux publics pour arriver au sol solide. Après livraison de l’infrastructure en catimini en 2008, sous la houlette de l’ancien wali qui voulait coûte que coûte l’intégrer dans son programme des réalisations, ce lycée a ouvert ses portes la même année avec plusieurs lots secondaires à moitié ou mal réalisés, à l’image de ce talus dont l’indispensable mur de soutènement n’a pas du tout été entamé. Il a suffi des premières pluies pour voir des pans entiers se détacher, en plus d’apparition de fissurations inquiétantes le long de la partie supérieure. La menace de nouveaux éboulements se précise un peu plus à chaque averse, ce qui constitue un réel danger pour les élèves, sachant qu’au pied même de ce talus vertical, est aménagée une cour utilisée pour les séances d’éducation physique et cela sans évoquer d’autres risques de chutes à partir de la partie supérieure de toute personne qui s’aventurerait en bordure de cette mini falaise qui n’est pas protégée, ne serait ce que par une clôture de grillage. L’urgence de la réalisation d’un mur de soutènement sur cette partie du lycée n’est plus à souligner et cela, en vue de réduire les multiples dangers qui planent sur cet endroit. Notons qu’au delà de ce talus, c’est carrément la forêt vierge, 200 m plus loin, se trouve la décharge publique de Saharidj où viennent roder des hordes d’animaux sauvages tels les sangliers et les chacals, ou semi- sauvages comme les chiens errants, ajoutés à d’autres animaux domestiques qui y trouvent aussi leur pitance, et qui occupent cette décharge durant la journée. Toute cette armada d’animaux n’hésite pas à…faire un saut du côté de ce lycée, attirés par l’odeur des cuisines et du réfectoire. La clôture de protection du lycée étant détruite par endroits, des animaux audacieux s’aventurent même à l’intérieur, particulièrement les chiens errants qui s’engouffrent par des brèches et contre lesquels les agents de l’établissement doivent livrer bataille à plusieurs reprises. Mais ces intrus tiraillés par la faim ne cèdent pas facilement, excités qu’ils sont par l’odeur de la nourriture émanant du restaurant. Dès la nuit tombée, ces bêtes se livrent une bataille rangée autour des bacs utilisés en guise de poubelles et déposés devant le portail qui donne accès aux logements de fonction. L’endroit étant plongé dans le noir en l’absence d’éclairage, aucun occupant de ces logements n’oserait s’aventurer à l’extérieur et reste cloîtré jusqu’au lever du jour.

Oulaid Soualah

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