Suite à la visite qu’il a effectuée dans l’après-midi du mercredi dernier au port, visite au cours de laquelle, il a reçu des explications détaillées sur l’extension du terminal à conteneurs d’ici à 2013, et sur l’aménagement de la gare maritime, le wali de Béjaïa Touhami Ahmed Hamou a animé au sein de l’entreprise du port, une séance de travail qui a regroupé les responsables des institutions de l’Etat et ceux des organismes qui ont des rapports avec les activités du port.
L’objet de la réunion étant d’amener le port à travailler en continu, c’est-à-dire 24h/24 ; les concernés sont donc, en plus des services de sécurité les responsables du port, de la douane, de la direction du commerce et des prix ainsi que ceux des services agricoles de la wilaya pour le contrôle vétérinaire et phyto-sanitaire des marchandises. Etant l’un des plus importants du pays, le port de Béjaïa reçoit quotidiennement, selon Moussaoui Rabah, DG de l’entreprise, quelques 1 500 camions, c’est-à-dire, précise-t-il, qu’il y a 1 500 camions qui entrent et le même nombre qui sortent chaque jour. Ce qui congestionne forcément tous les accès qui mènent à Béjaïa. Ajouté à cela, l’état déplorable des routes, les nombreux dos-d’ânes et c’est l’asphyxie totale pour les camionneurs et pour les automobilistes, à tel point que pour faire Béjaïa-Tazmalt, soit quelques 80 km, il faut mettre facilement 3 heures à 3 heures et demi. C’est réellement infernal !
En attendant la pénétrante de l’Autoroute-est-ouest, qui est prévue si tout se passe, à l’horizon 2014-2015, selon le wali, il y a donc de travailler dans le port et les services annexes en continu.
Déjà lancée par l’ancien, wali Ali Bedrici, l’idée s’est heurtée à une certaine réticence des uns et des autres. Les responsables du port et ceux des services annexes affirment qu’ils sont prêts à travailler en continu, à condition que les opérateurs économiques se présentent de nuit pour procéder à l’enlèvement de leurs marchandises, le DG du port propose même une réduction de 25% du montant de la facture pour tout enlèvement. De leurs côtés, les opérateurs économiques, selon des déclarations recueillies par le chef de la daïra de Béjaïa, ne demandent pas mieux que de procéder à l’enlèvement de leurs marchandises de suite, à condition qu’ils trouvent sur place non pas une permanence de quelques services, mais une ouverture normale comme celle de jour de tous les services.
Et pour éviter le cercle vicieux qui ferait que chacun attende indéfiniment l’autre, le wali a instruit fermement le DG du port et les responsables des autres services d’informer les opérateurs économiques de l’ouverture réelle et effective du port en travail continu, de les sensibiliser sur les avantages qu’ils engrangeront à l’enlèvement de leurs marchandises de suite, et en dernier lieu, le wali recommande, de procéder éventuellement à la pénalisation de ceux qui n’auront pas respecté les consignes.
Le deuxième point abordé par le wali au cours de la réunion, a été la création du port à sec d’El-Kseur.
Le port permettra indique le DG de l’entreprise, de désengorger ce dernier puisque les conteneurs seront acheminés par voie ferrée dès leur arrivée d’une part, et d’autres part, il permettra également aux opérateurs économiques de procéder à l’enlèvement de leurs marchandises directement à partir d’El-Kseur sans avoir à encombrer davantage l’entrée de la ville de Béjaïa.
B. Mouhoub