Le spectre du semestre blanc écarté ?

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Une commission d’inspection diligentée par le ministère est venue s’enquérir de la situation qui prévaut au centre universitaire de Bouira, au moment où les étudiants de l’Institut des sciences allaient entamer leur quatrième semaine de grève.

Est-ce à dire que le spectre du semestre blanc, voire de l’année blanche, est à écarter ? Tout porte à le croire, sachant que l’avènement d’une telle commission était la revendication centrale retenue dans la plateforme des étudiants grévistes.

De toute façon, Mohand Amarouche, l’ancien directeur de l’Institut et non moins doyen du centre universitaire, fait appel à la sérénité des étudiants et les invite à reprendre, au plus vite, les cours.

Le professeur estime que rien n’est encore perdu et qu’il est possible de rattraper le retard. Et à propos de la venue de la commission ministérielle qu’il qualifie de positive, le professeur affirme qu’elle avait ‘’auditionné’’ les responsables du centre dont lui, en sa qualité de doyen et d’ancien directeur de l’institut en grève.

Il ne nous cachera pas sa satisfaction d’avoir relevé la volonté affichée par le ministère de « reprendre les choses en main ». Et à titre indicatif, il nous apprendra que la tutelle retient parmi ses préoccupations premières, une autre revendication soulevée par les étudiants : l’ouverture de nouvelles filières. Chose qui ne peut se faire sans l’existence d’enseignants spécialisés de rang magistral. Et pour ce faire, le ministère fera tout pour encourager les mutations et les recrutements.

Quant aux autres problèmes, d’ordre essentiellement pédagogiques, notre interlocuteur estime qu’ils trouveraient leurs solutions à l’échelle locale, dans un climat de sérénité et de responsabilité.

Rappelant que l’Institut en grève (jusque-là) compte près de 800 étudiants venus de différentes régions du pays et idéologiquement se reconnaissant, sans aucun doute, dans différents courants que compte le pays. C’est dire qu’il est impossible à une partie (politique ou autre) de manipuler tout ce beau monde si diversifié. Autrement dit, le raccourci que l’on prend en accusant de manipulation pour justifier une grève ne tient pas la route. Sur ce sujet, M.Amarouche convient que l’université doit « forger une politique de gestion et ne pas faire dans la gestion du politique ».

Salas.O.A

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