A moins de 15 jours du déclenchement de la campagne de ramassage d’olives, les services des urgences de l’EPH de M’Chedallah ont, déjà enregistré 20 cas d’accidents (chutes) liés à cette activité. Les victimes, évacuées vers ce centre hospitalier par la protection civile ou à bord de véhicules privés, présentent des blessures identiques où on y retrouve, grosso modo, des fractures, contusions, déboîtements, déchirures musculaires. Nous apprenons, de sources hospitalières, que sur ces 20 accidents, un seul cas a nécessité une évacuation vers un centre spécialisé ou au CHU de Tizi-Ouzou. La victime étant le conducteur d’un tracteur agricole lequel, en passant sous un olivier, a violemment heurté une grosse branche lui causant un sérieux traumatisme crânien. L’accident est survenu à Chorfa vendredi dernier. Le reste des accidentés ont été tous pris en charge à l’EPH de M’Chedallah. Interrogé à ce propos, un responsable de ce secteur nous informa que tous les préparatifs nécessaires, pour faire face à cette campagne de ramassage d’olives, ont été faits d’où un renforcement de l’effectif des urgences par un radiologue, une cardiologue,un orthopédiste et enfin un interniste Cela, en parallèle à des dotation en équipements tel les moyens d’évacuation (ambulances) pour les cas graves, qui nécessitent un déplacement et une prise en charge en neurologie ou autres services compétents, tel que les fractures de la colonne vertébrale et les traumatismes crâniens qui sont les blessures les plus courantes. Notre interlocuteur nous affirme qu’il n’y a aucun décès jusqu’à maintenant et de poursuivre que le service des urgences continuera à enregistrer une moyenne de 10 à 15 accidents de ce genre par semaine et cela jusqu’à la fin de la saison qui s’étalera sur 3 mois, soit de décembre à fin février. Rappelons que les chutes à partir des oliviers s’expliquent par plusieurs raisons, les plus courantes sont l’humidité et la gelée qui rendent l’écorce des oliviers, notamment adultes, extrêmement glissants. Les plus prudents des intervenants travaillent sans chaussures pour réduire les glissades. La raison suivante est l’abondance de la production et la surcharge des branches qui ne supportent pas un poids supplémentaire et se brisent facilement dés qu’on s’y met dessus. Quand à la gravité des blessures, elle s’explique d’abord par la hauteur de la majorité des oliviers dont les cimes dépassent les 20 mètres, ensuite, dans la région de M’Chedallah, une bonne partie des oliveraies sont situées en haute montagne et sous les oliviers, on retrouve un sol rocailleux ou des pierres en plus du terrain en pente forte. Notons enfin que le seul moyen de réduire ce genre d’accidents toujours graves, est «le couronnement», opération qui consiste à réduire la hauteur des branches par la taille, ensuite l’utilisation d’une échelle et des chaussures anti-dérapantes à semelle en crêpe et, enfin, prendre la précaution de réduire le poids des olives par un gaulage avant de grimper sur la branche trop chargée d’olives.
Oulaid Soualah