Ne voyant rien venir et prenant les devants, l’été dernier, et avant l’entame de l’année scolaire en cours, ces mêmes enseignants contractuels, une trentaine, menacent de recourir à l’ultime action de protestation.
Il y’a plus d’une année, la grève de la faim observée par les enseignants contractuels de tamazight, au niveau de la maison de la presse Tahar Djaout, avait défrayé la chronique. Les feux de la rampe sous lesquels étaient, malgré eux, exposés les enseignants protestataires avait » intéressé » des députés de Bouira. Ces derniers, et, chacun à sa manière, n’avaient ménagé aucun effort pour voler au secours de leurs élus de province. Ils pèseront de toute leur légitimité d’élus à la première chambre pour faire entendre la voix de leurs électeurs de Province. Et le plus actif, était sans aucun doute, Kara Mohamed Sghir, l’ancien ministre du Tourisme et non moins député FLN. Il réussira à poser le problème directement au ministre de l’Education nationale. Benbouzid, recevra tout de suite des représentants des grévistes. Il leur sera promis que leur problème connaîtra un heureux épilogue. Autrement dit, une formule sera trouvée pour que les enseignants contractuels de tamazight intègrent une bonne fois pour toute le corps de l’enseignement. Tout heureux et avant de rentrer d’Alger, les enseignants fêteront, sur fond de flash d’appareils photos et autour de petits fours, avec leur député la victoire. Ne voyant rien venir et prenant les devants, l’été dernier, et avant l’entame de l’année scolaire en cours, ces mêmes enseignants contractuels, une trentaine, menacent de recourir à l’ultime action de protestation. A peine la presse avait-elle été informée de leur décision, le ministère, par le biais de la direction de l’éducation de Bouira, invite les enseignants à une rencontre. Ces derniers ne se feront pas priés : ils se rendront le lendemain à Alger, où on leur réaffirmera que leur problème sera réglé. Il était question, pour assainir la situation vis-à-vis de la Fonction publique, d’intégrer dans le corps d’adjoints d’éducation les enseignants n’ayant que le niveau de la troisième année du cycle secondaire. Il était aussi question qu’en parallèle les enseignants non diplômés suivront une formation au terme de laquelle un diplôme reconnu par la Fonction publique leur sera remis. Mais pour d’abord intégrer le corps d’adjoints d’éducation, la trentaine d’enseignants, devait passer un concours au niveau local, croit-on avoir compris. Cela étant, le concours en question ne serait qu’une simple formalité. Tout allait normalement renter dans l’ordre. Mais voilà qu’hier, dans l’après-midi, quatre parmi ces enseignants, dont Zamoum Achour et Djellaoui Abdenour, nous apprennent que vingt de leurs camarades ont intégré l’enseignement et pas eux. Nous avons tout de suite pensé qu’ils n’avaient pas le niveau minimum requis, à savoir la terminale. Ils nous affirmeront le contraire et nous assurent que beaucoup de leurs collègues ont le même niveau que le leur. Quoiqu’il en soit, ils ont déjà saisi la D.E par écrit et comptent porter (aujourd’hui) leur protestation à Alger.
S.O.A
