Fini l’ultimatum adressé aux autorités locales, il y a maintenant plus de deux mois, dans lequel les habitants du village de Bouhamou menaçaient de fermer le siège de l’APC, les mêmes contestataires sont passés à l’action, pour exécuter leur menace. En effet, dès les premières heures de la matinée, pratiquement tous les villageois, jeunes et moins jeunes, se sont rassemblés devant le siège de l’APC, pour enclencher leur première journée de protestation. Pour mieux s’assurer du blocage des services administratifs de la municipalité un groupe de villageois a cadenassé avant huit heures le portail de la mairie, celui menant aux deux blocs administratifs de l’institution publique. Jusqu’à neuf heures, aucune autorité locale ne s’est présentée pour écouter ou du moins esquisser un début de dialogue avec les citoyens.
Mais qu’est-ce qui a poussé les villageois de Bouhamou, un hameau situé à la limite de la commune de Draâ El-Mizan, à durcir leur mouvement après celui des jours précédents, où ils se sont contentés seulement de déposer une plateforme de revendications auprès des autorités municipales et de la daïra, dans laquelle ils réclament l’amélioration de leur cadre de vie. Selon un représentant de ce village, accosté près du siège de la mairie où est accrochée une banderole sur laquelle est écrit : “Bouhamou, un village oublié”. “C’est le manque d’intérêt affiché à nos doléances, à savoir la réhabilitation de notre route impraticable, le retard dans le lancement du projet du gaz de ville dont l’étude est finalisée et la situation désastreuse du réseau d’électricité avec son lot de chutes de tension en l’absence d’une extension, qui nous ont poussés à réagir et à mener cette action pacifique, peut-être que cette fois-ci, nous serons écoutés, du moins pour parer au plus urgent.”
A signaler enfin que l’APC de Aïn Zaouia a connu un cycle de fermeture de la mairie, successivement, par les habitants du village Ibrouham, une action qui a duré plus de 4 jours, puis il y a eu le mouvement entamé par les villageois de Azib Cheikh, mais c’était juste pour revendiquer le transport scolaire pour leurs enfants scolarisés à Aïn Zaouia et Draâ El-Mizan.
M. Haddad
