A Tizi-Gheniff, le maire et ses adjoints comparent le nombre de bidonvilles et de cités coloniales à une véritable plaie. Effectivement, des endroits au chef-lieu sont meublés de taudis et autres constructions précaires. On peut évoquer à titre d’exemple la cité du Stade, celle dite de la Gendarmerie (rasée depuis 2006 et dont des familles sont toujours recasées dans les hangars de l’ex-Capcs) ou encore celle de Marako. Pour les familles de ce dernier site, elles sont là depuis une trentaine d’années. Avec le temps, les habitations en parpaings commencent à menacer ruine. La réalisation de logements pour colmater cette plaie est en marche. «Nous avons plus de 300 logements en cours de réalisation. Nous allons éradiquer cet habitat précaire Inchallah», nous a répondu le maire de Tizi-Gheniff à ce sujet. Pour ce responsable, cela sera attaqué par étapes. D’ailleurs, a-t-on appris, de nombreuses familles ayant souffert des années à l’intérieur de la Capcs, ont bénéficié de logements sociaux. A Tizi-Gheniff, comme dans de nombreuses communes de la wilaya, la situation des logements sociaux squattés n’est pas encore réglée. D’autre part, il faut rappeler que les retards dans le lancement des programmes sociaux sont causés essentiellement par le manque d’entreprises réalisatrices. Pour les responsables locaux, d’ici la fin de ce mandat électif, ils auraient réglé une grande partie de ce problème. Mais l’opposition ne l’entend pas de cette oreille. En effet, dans sa dernière déclaration, la section du FFS a qualifié la gestion de cette équipe de catastrophique et de hasardeuse. A Tizi-Gheniff, les blocages successifs sont à l’origine de nombreux manques bien que la localité présente des atouts à même de la faire sortir de son désenclavement, étant située sur une route nationale donnant vers la wilaya de Boumerdès et dans une vallée où les terres agricoles et un barrage d’eau constituent aussi une richesse, sans oublier le commerce florissant dans cette ville.
Amar Ouramdane