Draâ El Mizan / Récolte de pomme de terre satisfaisante

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On ne peut cesser de le réécrire, la vallée de Draâ El Mizan pourrait devenir le grenier de la wilaya, non seulement en production céréalière, mais aussi en ce qui concerne les cultures maraîchères et notamment la pomme de terre. En ce début de semaine, la récolte de ce féculent est lancée. D’ailleurs, de loin, on peut voir ces dos courbés en train de remplir des centaines de cageots. Si un emploi saisonnier est donné à tous ces jeunes chômeurs, la récolte est plus qu’abondante. En effet, des centaines de quintaux sont déjà déterrés. En plus de la vente en gros au profit des revendeurs venus même de la wilaya de Boumerdès, les consommateurs achètent ce produit sur place à raison de vingt-cinq dinars le kilo. « Son prix va baisser dans les prochains jours, surtout si les températures restent un peu élevées, comme durant ces deux derniers jours », nous dira un maraîcher. Il faut dire que du côté de Aïn Zaouïa, les plantations ont été sévèrement touchées par le gel, si bien que les maraîchers sont inquiets pour le rendement à l’hectare. Dans cette région, où des centaines d’hectares pourraient être réservées à ce genre de culture, il est peut être temps de penser beaucoup plus à la plasticulture. « Nous avons deux grands atouts dans cette vallée jusqu’à Tizi-Gheniff. Nous avons trois importants barrages et des retenues collinaires. C’est le manque de gestion de « ces gisements » qui fait défaut, sinon on pourrait même exporter de la pomme de terre », tel est l’avis d’un fellah qui se rappelle du temps des domaines autogérés, quand cette plaine était consacrée à divers légumes et fruits de saison, tel le melon et la pastèque. Même si la production de la pomme de terre pour cette saison est satisfaisante, néanmoins, les maraîchers évoquent de nombreux problèmes, notamment la cherté des produits tels que les engrais, la semence et même les frais inhérents au suivi des plants de pomme de terre. Ce genre de culture a besoin d’un soutien intensif des pouvoirs publics, alors que même les barrages ne sont pas gérés de façon rationnelle.

Amar Ouramdane

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