Les habitants du village d’Ihaddaden Oufla, dans la commune de Béjaïa, se plaignent de l’état piteux des routes et des ruelles desservant leur village.
Cette dégradation n’est pas sans conséquences sur les usagers et transporteurs qui assurent la desserte de cette localité (ligne n° 4), causant ainsi beaucoup de désagréments notamment en ces temps de pluie. Les riverains se sont débrouillés seuls en y remédiant avec quelques croûtes de bitume ou de tout-venant. Selon les témoignages recueillis auprès des riverains, la dégradation de cette rue est due principalement aux travaux d’assainissement qui ont duré depuis des mois, ajouté au manque de suivi en matière d’entretien. «Cette route n’est pas seulement impraticable pour les automobilistes et les transporteurs de voyageurs mais aussi pour les piétons. Le délabrement nous coûte beaucoup de frais pour l’entretien de nos bus. Nous dépensons des sommes importantes chaque mois. Par conséquent, cette situation menace la sécurité de nos véhicules et même celle des voyageurs. Les risques d’accidents sur cette ligne que nous desservons sont inévitables», témoigne Ghani, chauffeur de bus. Devant cette situation qualifiée d’insupportable, les habitants d’Ihaddaden Oufla invitent les autorités concernées à intervenir afin d’y remédier. L’association socioculturelle village Tiwizi a, pour sa part, affiché sa colère au sujet de nombreux problèmes, en adressant un courrier, dont nous détenons une copie, aux autorités locales et wilayales. Dans cette correspondance, les villageois s’estiment des laissés-pour-compte, déplorant la marginalisation et l’exclusion infligée à l’encontre de leur village. «Notre cité endure le calvaire. Nous déplorons l’inexistence d’infrastructures et d’équipements, entre autres une salle de soins, une antenne communale et un terrain de proximité devant améliorer le cadre de vie des citoyens», lit-on dans cette missive. En effet, les routes sont dans un état de délabrement avancé qui, aux moindres chutes de pluies, deviennent inondables. Idem pour le réseau d’assainissement et celui de l’éclairage public qui sont défaillants. «La quasi-totalité des quartiers sont dépourvus d’éclairage public depuis plusieurs mois. A la nuit tombée, la cité plonge dans le noir et l’insécurité qui pèse sur les habitants», déplorent les rédacteurs de la requête. Autre problème, l’insalubrité. En effet, l’hygiène fait grandement défaut dans cette cité que les habitants qualifient de «dépotoir d’ordures à ciel ouvert». Les membres de l’association Tiwizi relèvent, à travers la lettre adressée aux autorités concernées, la qualité de l’eau qualifiée d’ «impropre» à la consommation et interpellent les autorités sur cette menace sur la santé publique.
Zoubir Hassaini