l Sur un total de 815 projets, d’un montant de près de 2 milliards de dinars, déposés depuis le lancement du dispositif de la Caisse nationale de l’assurance chômage jusqu’à août 2005 au niveau de la direction d’Alger, seulement 340 ont été notifiés par les banques, dont 204 ont été acceptés. Le reste a été rejeté. Ce sont les chiffres avancés par la direction d’Alger de la CNAC où s’est tenue une réunion du comité de sélection et de validation des projets de création d’activités pour les chômeurs promoteurs âgés entre 35 et 50 ans. Une occasion qui a permis à la presse d’assister au face-à-face entre promoteurs et bailleurs de fond. Un promoteur chômeur, accompagné d’un animateur de la CNAC, a eu à expliquer aux membres du comité, composé de représentants des banques et des Chambres professionnelles d’artisanat, les tenants et les aboutissants de son projet. Il lui a fallu user tous ses arguments pour « charmer » ses vis-à-vis. Ces derniers l’ont accablé de questions. « Notre tâche est de traiter le projet point par point et d’expliquer aux promoteurs le processus avant toute validation du dossier » nous dit un membre du comité. Un autre ajoute : « C’est une démarche qui nous évite les dégâts. Nous expliquons à nos clients quels sont les frais qu’il leur incombera de supporters, il faut que le promoteur sache tout, notamment en ce qui concerne le crédit et les intérêts, avant qu’il s’engage.” Dans la salle d’attente, il y avait une dizaine de chômeurs. Voulant connaître leurs impressions quant à ce dispositif, l’un d’entre-eux a répondu que le problème ne se pose pas au niveau de la CNAC mais des banques. Selon lui, les institutions financières refusent de leur accorder des crédits. “Les banques nous bloquent », a-t-il fulminé.
S. Ait