La rentrée scolaire, cette année, dans la wilaya de Tizi Ouzou, coïncide avec de nombreux événements qui caractérisent l’actualité nationale.La campagne pour le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale ne cesse d’accaparer la part du lion dans les préoccupations des responsables locaux. D’ailleurs, aucun secteur n’a été épargné. Tout le monde se met à l’œuvre pour préparer la visite du président de la République prévue pour le 18 septembre prochain. C’est pour cela, sans nul doute, que la rentrée scolaire n’a pas suscité l’impact d’antan. Hormis les inscriptions dans les différents paliers, qui se font au ralenti dans tous établissements de la wilaya, l’engouement des parents d’élèves pour l’achat des fournitures scolaires ne s’est pas manifesté. En effet, contrairement aux années précédentes où les magasins et librairies, particulièrement, sont pris d’assaut, cette fois-ci, le mouvement n’est pas vraiment “visible”. Ainsi donc, à travers toutes les ruesprincipales de la ville des Genêts, l’ambiance n’a pas évolué par rapport au quotidien du citoyen puisque les établissements commerciaux ne connaissent ni l’afflux ni le reflux des années écoulées. Cela serait inéluctablement dû au réflexe des uns et des autres qui prédisent un éventuel décalage de la rentrée scolaire dans la wilaya de Tizi Ouzou. D’ailleurs, les “gigantesques” chantiers engagés çà et là à travers la ville des Genêts font certainement dire aux citoyens que l’heure est à la rénovation. C’est-à-dire, la priorité est tout à fait et “nécessairement” accordée aux travaux d’embellissement de la ville devant accueillir le 18 septembre, le président de la République. Par ailleurs, il faut bien noter que de nouvelles infrastructures scolaires doivent être réceptionnées avant la semaine prochaine dans plusieurs localités de la wilaya, mais, la quasi-totalité de ces établissements ne sera pas livrée avant la rentrée. C’est le cas du nouveau CEM d’Aït Khellili dans la daïra de Mekla dont la réception, nous a-t-on signalé, est repoussée pour le mois d’octobre. De ce fait, les collégiens de cette commune seront contraints, encore, de subir le parcours du combattant vers le chef-lieu de daïra pour “chercher le savoir”. Pis encore, les moyens de transport scolaire restent continuellement insuffisants pour acheminer quotidiennement pas moins de 800 élèves vers Mekla. La commune, qui assure, tant bien que mal, le ramassage scolaire est loin de satisfaire tous les scolarisés étant donné que le parc communal fonctionne avec un matériel vétuste. Des pannes de bus surgissent fréquemment. Cela perturbe considérablement la scolarité des collégiens qui enregistrent, ainsi, pratiquement chaque jour, des retards collectifs puisqu’à défaut de transport, les élèves parcourent plus de 10 km, à pied, pour rejoindre leurs classes.L’autre problème qui risque également de s’inscrire encore dans la durée est celui des cantines scolaires. Plusieurs établissements seront certainement incapables d’offrir la demi-pension aux élèves en raison des changements opérés dans le secteur de l’éducation.Par ailleurs, même l’université n’a pas été en reste : les examens de rattrapage prévus initialement pour le début du mois en cours n’ont, jusqu’à hier, pas eu lieu. Ils sont ainsi reportés jusqu’au-delà, dit-on, du 20 septembre. Le report serait, sans doute lié à la préparation de la visite du président de la République. D’ailleurs, des travaux de réfection et d’embilissement sont enclenchés çà et là dans les différents campus et résidences universitaires.
A. Hafidh
