Même le CNAPEST a ses redresseurs

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Décidément, c’est devenu une mode chez nous, dès qu’une organisation commence à activer, exprime des positions et prend des décisions, un groupe de cette même formation se détache et s’érige en redresseurs qui vont « garantir la sauvegarde des intérêts du groupe » menacé par une autre partie. Le cas le plus édifiant est sans conteste celui du FLN qui a défrayé la chronique durant des mois. Alors qu’il n’a pas encore eu son agrément, voilà que le Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST) se divise en deux et qu’une section de redresseurs est créée et s’est faite appelée la commission nationale pour la sauvegarde du Cnapest.Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, cette nouvelle aile du Cnapest dénonce « les dérives » des membres dudit syndicat qui se sont confinés sous la casquette d’un parti politique qui « leur a même gracieusement offert ses locaux pour tenir leur université d’été.” Ils expliquent que le voile est tombé lorsque « le Cnapest a embrassé les positions de ce parti qui s’est opposé au projet de la réconciliation nationale et les déclarations de ses porte-parole convergent entièrement avec celles des responsables de cette formation politique.” A cet effet, la commission pour la sauvegarde du Cnapest soutient qu’elle s’inscrit en faux contre ces positions qui n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent nullement les convictions de l’ensemble des enseignants du Cnapest. Elle refuse catégoriquement que « ce syndicat fasse l’objet de manipulations politiques ou servir à des fins du même genre, abusant ainsi de la confiance des enseignants.”Les redresseurs du Cnapest appellent leurs collègues à plus de vigilance pour « ne pas tomber dans les pièges des complots ourdis par certains extrémistes qui courent derrières des intérêts personnels » et lance un appel à l’ensemble des enseignants et au coordinateur national du Cnapest afin de prendre une position claire envers cette situation et de rejoindre les rangs de leur commission et au ministère de l’Eduction afin d’ouvrir un dialogue avec cette aile du Cnapest qui s’est déclarée « le véritable interlocuteur qui prend en charge les revendications des enseignants.” Pour conclure, les redresseurs du Cnapest expriment leur soutien indéfectible au projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale.

H. Hayet

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